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Birima Mangara, ministre en charge du Budget : «trop de gens se sentent laissés en rade et se demandent si l’économie a quelque chose à leur offrir»

L’occasion faisant le larron, le ministre-délégué Chargé du Budget, Birima Mangara, s’est prononcé sur les défis majeurs que les Etats africains doivent relever pour sortir du rang des pays pauvres.

C’est lors de la cérémonie d’ouverture de la 10ème  Réunion annuelle conjointe du Comité technique spécialisé de l’Union africaine sur les finances, les affaires monétaires, la planification économique et l’intégration et de la Conférence des ministres africains des finances, de la planification et du développement économique de la Commission économique pour l’Afrique.

En effet, «notre pays (le Sénégal), à l’instar d’autres Nations, est résolument engagé, dans un processus de transformation structurelle de l’économie, afin de parvenir à l’émergence à l’horizon 2035», annonce Birima Mangara. Une émergence «économique et sociale» qu’il juge être un gage de réduction des inégalités. D’où, l’importance du thème de la Rencontre de Dakar, croissance-inégalité-chômage.

Tenant compte de la multiplicité et de la complexité «des enjeux économique, social et environnemental, auxquels nos Gouvernements sont de plus en plus confrontés (…), il faut reconnaître que la différence entre les Nations est fortement influencée par la place accordée à la prise en charge de la croissance économique soutenue, durable et inclusive, de l’emploi des jeunes, de la réduction de la pauvreté et des inégalités».

Il incombe, à cet effet, aux Gouvernements d’améliorer la qualité de vie des populations africaines, de faciliter l’emploi des jeunes, en particulier, d’élargir l’accès aux services sociaux essentiels et d’offrir à la jeunesse africaine plus de possibilités nouvelles et meilleures.

Présentant la situation actuelle qui prévaut dans presque tous les pays africains, le ministre sénégalais chargé du Budget estime que «trop de gens se sentent laissés en rade et se demandent si l’économie a quelque chose à leur offrir».

Le populisme grandissant dans certains pays avancés menace de basculer vers le rejet de l’ouverture économique. Ce qui fait dire à Birima Mangara que «la quête de l’élixir doit résider dans nos actions quotidiennes pour relever les revenus des pauvres et élargir la base de la classe moyenne africaine afin de réduire les inégalités et de renforcer la croissance».

Relever et renforcer la croissance sont d’autant plus importants en ce sens qu’ils contribuent à l’amélioration des conditions de vie des populations vulnérables. Ce qui renforce, par là, la paix et la stabilité sociale.

Une croissance équitable durable basée sur une solidarité entre les sociétés est plus que bénéfique. C’est dans ce sillage que le ministre du Budget estime qu’il est «essentiel d’investir dans la protection sociale, l’éducation et la formation de jeunes et de femmes laissés pour compte».

Cette année, ces acteurs se retrouvent à Dakar, du 23 au 28 mars 2017, pour réfléchir sur le thème : croissance, inégalité, chômage. Le choix de cette thématique se justifie par le fait que le taux de croissance, en Afrique, ait fortement baissé.

Ndèye Aminata Diaham (Actusen.com)

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