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Bougane Guèye, président de «Gueum sa bopp» : «L’Autoroute «Ila Touba» est une catastrophe pour le Secteur privé national»

Ne demandez surtout pas à Bougane Guèye ce qu’il pense de l’Autoroute «Ila Touba» ! Car sa réponse tombe sèche : «l’Autoroute «Ila Touba» est une catastrophe pour le Secteur privé national». Le Président de «Gueum Sa Bopp», candidat déclaré à la Présidentielle de 2019, refuse qu’on le tympanise avec des slogans creux du genre, «Préférence  nationale, si celle-ci ne peut être érigée en loi.

Autre certitude du boss de D Médias : «le taux de croissance, quelle que soit sa portée, est extraverti. Car la partie la plus importante des richesses générées étant rapatriée par les maisons-mères».

Pis, s’étrangle-t-il de rage, en ce qui concerne l’Autoroute «Ila Touba», «malgré un prêt concessionnel de 416 milliards F Cfa, l’entreprise chinoise, en dehors d’une main-d’œuvre locale, use et utilise une logistique chinoise (moyens roulants), même pas une pelle mécanique louée auprès d’une entreprise sénégalaise». Suffisant pour que Bougane Guèye peste : basta !

Lorsque certains fantasment de bonheur face à l’Autoroute «Ila Touba», le Président de «Gueum Sa Bopp», lui, préfère en pleurer, et pour cause. Dans une interview accordée, au détour du récent «Grand Magal», à une Radio basée à Touba, Bougane Guèye se veut formel : il urge de «faire de la préférence nationale une loi, plutôt qu’un slogan». Ce point est d’une importance capitale, car, de l’avis du candidat déclaré à la Présidentielle de 2019, «il faut le dire et le signaler, bon  nombre de Sénégalais se demandent encore les raisons, pour lesquelles les actuels tenants du régime écartent, systématiquement, les entreprises nationales».
Commentaire de Bougane Guèye : «l’Autoroute «Ila Touba» est une catastrophe pour le secteur privé national». Et, ne lui demandez surtout pas de bétonner son argumentaire. Dans la mesure où, dit-il, «depuis la seconde alternance survenue en 2012, presque tout le monde a constaté le retour en force des Français, des Chinois, des Turcs et des Marocains. Loin de verser, dans un protectionnisme économique, sans tenir compte des réalités internationales, en termes d’investissements et de partenariats stratégiques, il faut, cependant, signaler que les entreprises locales étouffent».
«Par rapport au taux de croissance et quelle que soit sa portée, il est extraverti. La partie la plus importante des richesses générées étant rapatriée par les maisons-mères»
Poursuivant son réquisitoire de feu contre le régime en place, Bougane Guèye de marteler : «en dehors du poids pesant de la dette intérieure que l’état peine à régler, elles sont pratiquement, sinon totalement écartées dans les grands chantiers infrastructurels. Ce qui n’est pas sans grandes conséquences économiques».

Et pour cause, renchérit le prétendant au fauteuil de Macky Sall, «par rapport au taux de croissance et quelle que soit sa portée, il est extraverti. La partie la plus importante des richesses générées étant rapatriée par les maisons-mères».

«Un exemple patent : l’autoroute Ila Touba. Malgré un prêt concessionnel de 416 milliards F Cfa, l’entreprise chinoise, en dehors d’une main-d’œuvre locale, use et utilise une logistique chinoise (moyens roulants), même pas une pelle mécanique louée auprès d’une entreprise sénégalaise»

Refusant de parler, sans donner les preuves de ses affirmations, Bougane Guèye de dire : «un exemple patent : l’autoroute Ila Touba. Malgré un prêt concessionnel de 416 milliards F Cfa, l’entreprise chinoise, en dehors d’une main-d’œuvre locale, use et utilise une logistique chinoise (moyens roulants), même pas une pelle mécanique louée auprès d’une entreprise sénégalaise. Face à cette problématique, le programme de Gueum Sa Bopp stipule ceci : «Réviser le code de l’investissement en exigeant que 49% du capital d’une société de droit sénégalais soit contrôlé par des nationaux ou entreprises locales d’au moins 5 ans d’expériences dans le domaine.» Mieux, l’homme d’affaires Bougane Gueye Dany signale qu’il faut «soumettre les sociétés étrangères qui gagnent des marchés à l’obligation de garantir un transfert de compétence technologique au moins à deux entreprises locales. La logistique et la main d’œuvre devront être sénégalaises d’au moins 90% suivant une loi sur la préférence nationale ou communautaire (Cedeao)».

De l’avis du patron de D Médias, «il faut privilégier, encadrer et appuyer le Secteur privé national, pour lui permettre d’aller à l’assaut des marchés de la sous-région qui fait 385 millions d’habitants. Des demandes de plus en plus fortes fortement appuyées par des économistes reconnus qui clament que le Sénégal ne peut point atteindre les cimes de l’émergence sans un secteur privé national renforcé et fort du soutien de l’Etat».

C’est le 8 juin 2015 que l’Etat du Sénégal a signé avec la République populaire de Chine une convention d’un prêt concessionnel évalué à 416 milliards F CFA. Un gros montant destiné à la construction de l’autoroute Ila Touba ouvert il y a quelques jours pour les besoins de la célébration du Grand Magal de Touba. Une infrastructure qui a tapé dans l’œil des fidèles, mais qui n’a, à aucun moment, profité aux entreprises nationales qui ne manquent pourtant pas d’expertise en la matière. Le Président Bougane, dans un entretien accordé à une radio le la ville sainte, est longuement revenu sur ce point de son programme dénommé «préférence nationale».

Ndèye Aminata Diaham (SourceA)

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