Contribution

Le Président Macky Sall traumatise Idrissa Seck

Après s’était emmêlé les…arabesques sur direction de la Makka, l’ancien Premier ministre Idrissa Seck refait surface par une lettre à son compatriote et par une sortie à l’occasion de la fête de Korité. Avec comme toujours et invariablement des propos discourtois d’où suintent des sentiments incontrôlés de rancœur et de rancune envers le Président de la République Macky Sall et sa famille.

S’adressant aux Sénégalais, ceux-là dont l’écrasante majorité a élu le candidat Macky Sall en 2012, il a brandi un pistolet… épistolaire bourré de versets coraniques, de Hadiths et de Khassaïdes. Des références épicées de gros mots pour «blesser» surtout le chef de l’Etat Macky Sall, celui-là qui lui a ravi son plus beau rêve : devenir 4ème Président de la République.

Il faut insister et persister à dire que Monsieur Idrissa Seck souffre profondément, d’un mal plus psychologique que politique. Une image l’obsède et le possède: Macky Sall est président de la République. Pour lui, il ne devait pas l’être. Surtout pas lui avant lui. Comme un Karim Wade qui essaie de laver à grandes eaux électoralistes après de tristes épisodes qu’il n’est point besoin ici de rappeler car si l’amnésie existe, elle doit bien habiter la conscience de l’ancien Premier ministre et de l’ancien ministre du ciel et de la terre. Ces deux-là, au moins, les Sénégalais, après les avoir fréquentés et vus à l’œuvre, savent les relations névrotiques qu’ils ont avec l’argent. Pas hélas de l’argent toujours propre. Ils partagent le traumatisme de voir Macky Sall parvenu à la magistrature suprême et réussir un mandat plus vertueux que les désastreuses scènes de crêpages de chignons autour de milliards des contribuables qu’ils ont laissées aux Sénégalais.

Tous deux avaient pensé ou espéré que Macky Sall n’était qu’une bulle présidentielle promise à une imminente explosion. Que nenni ! Macky Sall, Président de la République depuis 2012, marche vers un second mandat à partir de 2019. De quoi faire exploser psychologiquement, les ressorts de leur ressentiment au sens nietzschéen du mot. «L’acrimonie de (leur) caractère fait le plus grand tort à (leur) esprit», pour dévaliser Louis-Sébastien Mercier.

Quand on entend Idrissa Seck presque tailler un manteau immaculé à Karim Wade, adoubé Me Wade qu’il a trainé dans la boue et les fanges immondes comme jamais ne l’a fait auparavant aucun des compagnons de l’ancien Président de la République qui ont décidé à un moment de se frayer leur propre destin politique, on est entre l’envie de vomir et celle de se dilater la rate. Idrissa Seck apparaît, comme de l’ironie de l’histoire, comme un directeur de campagne de Karim Wade. C’est peut-être un rôle dans lequel il se plait et se complait le mieux.

En souterrain de ses discours, il arrive souvent au candidat à la présidentielle  de débobiner, comme dans une posture phobique, certaines séquences du fameux film «Lui et Moi» et de son cauchemardesque «Protocole de Rebeuss». C’est toujours à Macky Sall qu’il revient. C’est de plus fort que lui ! C’est une envie tenace de défoulement et de refoulement.  Ça lui colle à la peau comme une sangsue. Comme une urticaire à gratter. On dirait une démangeaison dont il espère se guérir par grattages appuyés. Et plus ça saigne, plus ça lui donne un effet soulagement.

On vous avait dit que le cas Idrissa Seck n’est pas politique. C’est un cas pour psyché. En dépit de la frénésie de ses productions verbales et écrites qu’il partage maintenant avec le virtuel candidat Karim Wade,  il n’énonce et ne prononce qu’un seul discours. Toujours de la même gamme centrée sur la vaine destruction de l’image du Président de la République Macky Sall. Du même acabit. De la même teneur. De la même senteur nauséabonde. En vérité, il se parle. Il soliloque.

Il est dans ses délires traumatiques. Toujours dans l’habillage. A la surface. Pas le fond et le profond.  La lecture de la vraie réalité n’est décidément pas la prière matinale de l’ancien Premier ministre Idrissa Seck. Ce n’est pas son mantra. Sa martingale, à lui, c’est l’exhibition et de l’exhumation de son moi. Hypertrophié. Surdimensionné.

RELATION TORTUREE ET…TORTUEUSE

 Lorsque l’ancien Premier ministre Idrissa Seck se parle ou écrit pour s’entendre, il est tout entier à la soupe qu’il assaisonne le mieux : la rhétorique comme une catharsis mirobolante. Un exutoire qui exorcise ses frustrations de même que ses obsessions. Une relation tellement torturée pour ne pas dire tortueuse avec les Sénégalais. Cet homme  est semblable à une abeille…politique qui vole et virevolte sans savoir sur quel pollen…électoral se poser.

Peut-être que son obsédante ambition découle des prédictions d’oracles qui lui ont prédit un destin présidentiel. «Born to be President ! » Qui sait ? C’est peut-être de là que «s’origine» son obnubilation centrée sur le Président Macky Sall dont la présence à la présidence de la République hante son sommeil.

Espérez de Monsieur Idrissa Seck un changement comportemental ? Non ! Non ! Non ! Il en est incapable ! C’est chronique ! C’est pourquoi il ne peut pas avoir un comportement marqué par la tempérance, la prudence et surtout l’esprit chevaleresque surtout quand il s’agit de parler du Président de la République. Ni hauteur requise. Ni distance souhaitable. Il a  sa langue. Elle est bien mielleuse. Mais elle fait souvent pleurer la parole à cause de son égotisme. Elle dérive et dérape puisqu’il en est ainsi de celui qui se situe sur le terrain de l’amertume et emprunte les aspérités de la violence, les abimes insondables de la rancune et de la rancœur. Sa parole frise le délire de la folie quand l’image de Macky Sall, Président de la République s’impose, impériale, à lui Idrissa Seck. Là, l’ancien Premier ministre n’a plus la casquette à l’endroit. Il disjoncte. Il est une boule de nerfs et de feu…Il est comme un taureau dans une corrida à la vue d’un chiffon rouge.

D’ailleurs, l’ancien Premier ministre aurait pu signer à la fin de sa lettre, plus destinée à Macky Sall, qu’adressée à ses compatriotes :«de la part d’un ennemi qui t’aime». Cette conclusion aurait eu l’exquise (in)élégance de Mauriac dédicaçant ainsi son livre «L’Agneau» à Cocteau. Encore faut-il qu’il s’émancipe de la dictature de l’obsession. Impossible pour Idrissa Seck de s’extraire de cette phobie…si lancinante. Jusqu’à l’extinction du soleil ! Seul côté charmant de l’homme : Idrissa Seck aime se poser en moraliste par les leçons qu’il veut infliger aux autres. Par contre, le moral ne l’habite pas parce qu’il ne s’impose pas les exigences qu’il exige des autres. Il y a des hommes qui préfèrent la douceur du mensonge à la dangerosité de la vérité.

Par Soro DIOP

 

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