Contribution

Le taux de croissance qui monte et le mensonge qui s’affaiblit

Après l’aveu de nombreux départements frappés par la famine et aujourd’hui la lecture de la dépêche de l’Agence de Presse Sénégalaise (APS), on se demande combien de temps le mensonge du taux de croissance remarquable de 7,2% qui serait porté par des performances exceptionnelles de la production d’arachide et des cultures vivrières résistera encore.

« Mbour, 5 juin (APS) – Une étude intitulée “Evaluation de la contribution économique et sociale des équidés de trait” fait ressortir une baisse de 75% des superficies cultivées en arachide et de 44% pour le mil du fait de l’absence de la force de traction des équidés attelés au matériel agricole.

L’absence de la force de traction des équidés attelés au matériel agricole tels que les charrettes, les semoirs, les houes et autres équipements agricoles se traduirait par une baisse des superficies cultivées en arachide de 75% et de 44 % pour le mil, relève l’étude dont copie est parvenue à l’APS.

Le travail commandité par l’ONG anglaise “Brooks” fait noter que “la réduction des superficies emblavées va se traduire par une diminution des quantités d’arachide, de céréales ou de niébé produites par les ménages”.

Une baisse qui aurait comme conséquence la fragilisation de la sécurité alimentaire des ménages et de leur bien-être et par extrapolation, dans la production agricole nationale.

Selon le document, le pourcentage de ménages cultivant l’arachide baisserait de 10 points et ceux faisant le mil de 16 points, alors que les cultures de diversification comme le niébé seraient abandonnées par la plupart des ménages en absence de force de traction du fait qu’ils vont se concentrer sur l’arachide et le mil.

 Les effets sur les productions se traduisent par une réduction des quantités produites qui seraient de 78 % pour l’arachide, 45% pour le mil et 46% pour le maïs, a-t-on relevé dans cette étude qui précise que les pertes de revenus consécutives à ces baisses de productions attendues pour les différentes cultures se chiffreraient à quelques 945 000 FCFA soit les deux tiers des revenus annuels moyens des ménages… »

Alliance pour la Citoyenneté et le Travail

Dakar le 5 juin 2018

Dans la même rubrique...

Tourisme au Sénégal : plaidoyer pour un secteur vital (par Mme Oumy Sall, acteur Touristique)

Actusen

Degré Zéro de la politique (Par Moussa Diaw, Politologue)

Actusen

Contribution / Pèlerinage 2024 : Au Sénégal, le business est en voie de déteindre sur le caractère sacré du hadj Makka (Par Cheikh Oumar Tall)

Actusen

Laissez un commentaire