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Lieutenant Marième Mbodj, seule femme à la Division de la communication de la gendarmerie nationale : «J’ai horreur des femmes qui restent à la maison»

Elle est une femme, gendarme et mère de famille. Elle, c’est le Lieutenant Marième Mbodj, Officier adjoint et seule femme au niveau de la Division de la communication de la gendarmerie nationale. Son plus grand rêve, voir toutes les femmes s’investir dans un domaine. Car elle dit détester voir une femme saine et sauve demander l’aumône.

Devenue gendarme, depuis 2006, c’est-à-dire issue de la première Promotion des Sous-officier de la gendarmerie nationale, le Lieutenant Marième Mbodj, Officier adjoint à la Division communication de la gendarmerie nationale, fait partie des femmes qui font la fierté de la gente féminine. Mère de famille, le Lieutenant Mbodj, seule femme à la Division de communication de la gendarmerie, déteste voir une femme qui n’a pas d’ambition.  Pour elle, ce n’est pas parce qu’on est femme, qu’on doit accepter de rester à la maison à ne rien faire.

«J’ai horreur des femmes qui restent à la maison, sous prétexte qu’elles n’ont pas de qualification», fait-elle savoir à SourceA, avant de souligner que «nous avons dépassé l’ère de la dépendance, une seule personne ne peut pas gérer une maison, toute une famille ; donc, il est temps que les femmes se réveillent, elles doivent avoir leur indépendance financière», ordonne la ‘’dame de tenue’’.

”En ce qui me concerne, j’ai été dans des Unités où il n’y avait quasiment pas de femmes. Comme dans cette Unité, je suis la seule femme et je ne commande que des hommes”

Quid des femmes qui ne font rien dans la vie ? La réponse du Lieutenant Mbodj lâche : ‘’Je leur conseille d’essayer de créer quelque chose’’. Quant à celles qui ont un boulot, la gendarme leur demande de cultiver l’excellence». Non sans manquer de préciser que même si tout début est difficile, il n’en demeure pas moins qu’avec le temps, les choses vont s’arranger.

La preuve, argumente-t-elle, «au début, notre intégration était un peu difficile, vu que c’était une nouveauté. Mais maintenant,  avec le temps et le fait que les femmes ont prouvé leurs capacités, elles sont affectées un peu partout au niveau des Unités de la gendarmerie. Et en ce qui me concerne, j’ai été dans des Unités où il n’y avait quasiment pas de femmes. Comme dans cette Unité, je suis la seule femme et je ne commande que des hommes. A la Lgi aussi, c’était pareil et là-bas je commandais plus de 100 hommes’’.

Une autre qualité de cette dame de fer, qui travaille dans l’ombre : vouloir toujours faire partie des meilleure dans son domaine. Selon Marième Mbodj, toute femme doit avoir un seul objectif : cultiver l’excellence dans son domaine et ce, quels que soient votre poste, votre travail. «Quel que soit le poste que vous occupez,  dis-toi que, sans toi, ce poste ne marchera pas», prodigue-t-elle comme conseil à tout le monde.

«Avant d’être dans l’Armée, nous sommes des Sénégalaises et nous devons savoir gérer nos foyers ; je déteste les filles qui disent qu’elles ne savent pas faire les travaux domestiques»

Comme une vrai Sénégalaise, Mme Mbodj  aime s’occuper de sa maison, de ses enfants. «Avant d’être dans l’Armée, nous sommes des Sénégalaises et nous devons savoir gérer nos foyers. Je déteste les filles qui disent qu’elles ne savent pas faire les travaux domestiques, sous prétexte qu’elles sont dans l’Armée. Elles ont, largement, le temps d’apprendre tout ce qu’il faut, pour gérer la maison’’.

‘’Il faut tout expliquer à votre partenaire, pour qu’il puisse savoir ce qui l’attend. Il doit savoir qu’il n’aura pas une épouse, qui va se coucher à 19h ou 20h, car il m’arrive de rentrer à  2h ou même de passer la nuit dehors’’ 

Pour Marième Mbodj, ‘’la tenue reste juste un outil de travail, c’est comme la blouse du médecin. Mais une fois à la maison, on l’enlève pour devenir cette maman, cette épouse, cette belle-fille et on gère notre famille. Certes, nous n’avons pas beaucoup de temps, mais tu peux faire le minimum, après le bureau».

Toutefois, il faut le reconnaitre, ce n’est pas toujours facile, car, glisse-t-elle, «être gendarme, c’est, d’abord, être disponible, c’est-à-dire toujours prête, lorsqu’ on vous appelle pour une intervention. Donc, quand vous êtes avec une belle famille qui ne le comprend pas, cela peut être très difficile pour toi. Mais il faut tout expliquer à votre partenaire, pour qu’il puisse savoir ce qui l’attend. Il doit savoir qu’il n’aura pas une épouse, qui va se coucher à 19h ou 20h, car il m’arrive de rentrer à  2h ou même de passer la nuit dehors ».

L’autre difficulté réside dans le fait que rien ne s’invente dans ce corps. «Tout est réglementé, ici.  Il y a, même, un texte qui régit le mariage entre personnel de la gendarmerie. Et selon ce texte, deux personnes, qui ne sont pas de la même catégorie, ne peuvent  pas se marier, c’est-à-dire, on ne peut se marier qu’entre sous-officier ou entre officier et autre. Mais deux personnes de catégories différentes ne peuvent pas se marier», renseigne Marième Mbodj.

Seynabou FALL (Actusen.sn)

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