Le Président du Sénégal et son homologue français émettent-ils sur la même longueur, quant au cachet que revêt la visite d’Etat de Macky Sall à Paris? La question garde tout son pesant d’or. Pour cause, aussi invraisemblable que cela puisse paraître, le Chef de l’Etat, qui a foulé le tarmac de l’Aéroport de Paris, n’a été reçu à sa descente d’avion que par un anonyme ministre du Gouvernement qui vit ses derniers jours.
On comprend que François Hollande ait le moral dans les chaussettes, car non seulement son régime, après cinq ans à la tête de la France, tutoie le ridicule du fait de son incapacité à transformer le plomb en or et l’abattement collectif en espoir. Mais quand même, on n’aurait jamais crû qu’il pousserait le bouchon aussi loin, jusqu’à ne pas aller accueillir son homologue sénégalais.
Refusant de s’arrêter en si mauvais chemin, François Hollande n’a collé à Macky Sall qu’une ministre qui s’appelle Annick Girardin, qui n’occupe, en réalité qu’une 17ème pauvre place dans l’ordre protocolaire du Gouvernement français, qui tangue et s’enfonce dans les abîmes, depuis des années.
La question de savoir est-ce que le Président français prend au sérieux le déplacement de son homologue sénégalais dans ses murs est d’autant plus pertinente que Macky Sall s’est déplacé sur les lieux du “drame”, avec? dans ses valises, une forte colonie, qui l’a devancé, depuis quelques jours. Le tout teinté d’une forte présence, à cette visite d’Etat, de journalistes venus du Sénégal.
Cette petite ministre? qui a accueilli le Chef de l’Etat sénégalais, qui devait être traité avec tous les honneurs, vu l’importance qu’il donne à son séjour en France, est de nature à froisser plus d’un.
Dans la mesure où si c’est François Hollande, qui devait venir au Sénégalais, on aurait mobilisé tous les militants de l’Alliance pour la République (Apr), Parti au Pouvoir, fait bloquer tout le long de la Voie qui part de l’Aéroport Léopold Sédar Senghor, passe par la Corniche et échoue sur les grilles de la Présidence de la République. Sans compter le fait que tout ce que Dakar compte comme acteurs culturels traditionnels serait mobilisé sous le chaud soleil.
Gaston Mansaly (Actusen.com)