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Manifestations pour le retrait des soldats sénégalais de Kanilai : Plusieurs blessés notés

Depuis quelques tours d’horloge, Kanilai est en flammes et bruit au son du staccato des armes automatiques. Selon les sources de Actusen.com, les villageois sont sortis dans les artères du fief de Yaya Jammeh, pour protester contre ce qu’ils qualifient de dérives des soldats de l’ECOMIG.
Très en colère, ils considèrent leur localité comme étant en état de siège, qui ne dit pas son nom. Malheureusement, plusieurs manifestants ont été atteints par balle et évacués au Centre de santé de Bwiam. Assez suffisant pour que cela dégénère et soit le point de départ de scènes de violences dignes d’une émeute.
Les manifestants, de plus en plus nombreux et composés de toutes les tranches d’âge, exigent tout bonnement le retrait des soldats sénégalais sous bannière CEDEAO.
D’après toujours les sources de Actusen.com, les villageois, en furie, ont brûlé des pneus, exigeant que les troupes sénégalaises, qui font partie des forces de l’ECOMIG, quittent la résidence de l’ancien dictateur Yahya Jammeh.
Le village est chaotique à cette heure. Les jeunes, les personnes âgées en ont profité pour barrer la principale route de Kanilai devenue hostile à la présence des troupes de l’ECOMIG dans le village.
Les populations prêtes à faire face au pire, jusqu’au départ du dernier soldat sénégalais
Dans leur majorité, les manifestants ont déclaré que le Gouvernement de Barrow n’est pas le régime promis pour la Gambie. Ils ont également déclaré qu’ils étaient prêts à faire face à toute volonté d’annihiler leurs droits.
Pour s’opposer aux militaires, ils occuperont les rues, disent-ils, jusqu’au départ du dernier soldat sénégalais. Selon eux, les habitants accusent les militaires de vouloir leur faire payer leur proximité avec l’ancien  Président Yaya Jammeh natif de ce village.
Pour les villageois, il est hors de question que les Sénégalais veuillent déverser leur colère sur eux, chaque fois qu’il y a un accrochage avec les rebelles du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (Mfdc).
Et comme pour enfoncer le clou, ces manifestants ironisent sur les priorités de ces soldats qui savent bien où se cachent les rebelles mais préfèrent se balader dans les rues de Kanilaï et y semer la terreur.
Au rythme où vont les choses, après les violentes manifestations des populations de Farato qui avaient pris à partie les policiers et d’autres scènes similaires, voilà que Kanilaï, la rebelle, s’y met. Comme pour dire que la Gambie fait un dur apprentissage avec la démocratie.

Daouda THIAM (Actusen.com)

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