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Parentés, alliances, même air géographique, pactes entre lutteurs : les goulots d’étranglement de la lutte 

Il y a des affiches impossibles dans l’arène, pourtant qui s’imposent dans la mesure des performances. «C’est le mal de la lutte», reconnait, Thierno Ka, chargé de Com’ du Comité national de gestion de la lutte (Cng). Malick Thiandoum, Chronique sportif, estime, lui, que «certains lutteurs sont confinés dans des réalités sociales, sans le savoir». Lesquelles réalités ne tiennent souvent à rien du tout.

Les dénouements des combats en disent long sur les futures et probables affiches. Mais, comme souvent, le blocage demeure, soit dans les envies démesurées des lutteurs, soit par zèle de caprices. Plus embêtant, c’est des considérations liées aux liens de parenté, aux alliances, à la solidarité des fiefs, au pacte, au choix sélectif…

Le Cng a toutes les prérogatives requises, pour sanctionner les lutteurs. Ça peut être une ponction sur le cachet ou une suspension sportive. Seulement et exceptionnellement, la structure d’Alioune  Sarr est impuissante et ne peut prendre aucune décision vis-à-vis d’un phénomène, qui empêche la lutte d’«évoluer». «Il n’y a pas de disposition particulière à prendre, quant au refus d’un lutteur de croiser un autre», confie Thierno Ka, Chargé de Com’ du Cng, joint au téléphone par SourceA. En rapport avec ces remarques, le Comité national de gestion de la lutte (Cng) interdit, juste, qu’un lutteur ne se fasse pas accompagner dans l’arène par un autre qui n’est pas de son écurie.

Juridiquement, c’est un choix pour un lutteur d’accepter avec qui, il souhaite en découdre dans l’arène. Sauf que, par moment, ces choix  éliminent des opportunités d’affiches alléchantes à cause des considérations citées plus haut.  A défaut d’avoir une décision à prendre, Thierno Ka estime que «c’est les lutteurs, qui perdent l’opportunité de se faire de l’argent. Sinon, un lutteur peut en découdre  avec un adversaire et se retrouver, le lendemain. C’est le sport après tout».

«Le grand perdant, c’est Ama Baldé», selon Malick Thiandoum

Le challenge financier, c’est ce qui intéressait les lutteurs, il y a dix ans.  Tout le contraire, aujourd’hui. La nouvelle génération a instauré une pratique déconcertante de solidarité, dans les relations dans l’arène. C’est le choix sélectif pour résumer  le chapelet de blocages énumérés plus haut. Au-delà des limites du Cng,  certains lutteurs souhaiteraient se tirer de ces réalités, mais sont contraints par «le regard de la société, qui verra mal celui qui se démarquera, comme un traitre», analyse Malick Thiandoum, journaliste et Chroniqueur de lutte, joint par téléphone par SourceA.

Face à cette situation, notre confrère ne peut s’empêcher de manifester son désarroi. «A mon avis, c’est un frein à la progression de la lutte. Ça ne devrait pas être un alibi. Au football, par exemple, le Real Madrid affronte l’Atletico de Madrid, deux équipes de la même ville. L’espace géographique occupé par ces fiefs (Pikine, Guédiawaye…) devrait plutôt être bénéfique», a martelé Malick Thiandoum.

Et, ce dernier est aussi dubitatif, quant à certains prétextes pour s’éviter dans l’arène qui, pour lui, ne tiennent pas la route. «Les liens de parenté sont parfois lointains. C’est l’exemple de Balla Gaye 2 et Lac 2, qui ne partagent que la même région», rejette –t-il en bloc.

Parmi ces lutteurs confinés dans ces considérations, le cas d’Ama Baldé est pathétique, pour le journaliste de Sen Tv. «Vu sa position, après sa victoire face à Papa Sow, Ama Baldé pouvait en découdre avec tous les lutteurs. Mais, pour des considérations, il ne peut pas en découdre avec Balla Gaye 2, encore moins avec Sa Thiès, Boy Niang, c’est quasi impossible», dira-t-il. Par conséquent, mis à part Modou Lô, on compte, du bout des doigts, les adversaires du fils de Falaye Baldé.

«Il est, sans doute, le grand perdant», s’est désolé Malick Thiandoum. «Imaginez les affiches Balla Gaye 2-Ama Baldé, Ama Baldé-Sa Thiès ou encore Ama Baldé-Boy Niang ça aurait dû être des affiches alléchantes.

Issiaka TOURE  (SourceA)

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