C’est un rebondissement digne du nom ! Inculpé puis placé sous mandat de dépôt pour le meurtre de la 5ème vice-présidente du Conseil économique, social et environnemental, Fatoumata Makhtar Ndiaye, Samba Sow parle. Depuis sa cellule 14 de la Maison d’arrêt et de correction de Rebeuss, le présumé meurtrier déclare n’avoir jamais tenu les propos à lui prêtés, lors de son audition par les policiers.
Dans une lettre adressée à notre confrère de Walfadjri, Papa Ndiaye, animateur de l’émission “Balance”, l’ancien chauffeur de Feue Fatou Makhtar Ndiaye dit quelque chose de très gravissime. En effet, il accuse deux femmes-responsables de l’Alliance pour la République, très bien placées dans le Parti de Macky Sall, de lui avoir toujours demandé d’assassiner la dame.
“Elles n’ont cessé de me faire des propositions mirobolantes sur fond de fortes sommes d’argent. Ce, depuis 2015”, soutient-il. Mais “je n’ai jamais accédé à leur requête. Et je ne suis pas celui qui a ôté la vie à mon ex-employeuse”, souligne-t-il.
Autre révélation faite par Samba Sow : “les 350 000 F Cfa de dot, dont il aurait besoin, selon certains, et qui l’auraient poussé à commettre le meurtre de la vice-présidente du Cese, ne relèvent qu’une vue de l’esprit”, dit-il, dans sa lettre. Car à l’en croire, “il n’y avait pas d’argent dans la maison”.
Mieux, ajoute le présumé bourreau de Fatoumata Makhtar Ndiaye, dans sa lettre, “j’avais versé, il y a longtemps, la dot dont certains parlent.
La preuve, c’est ma tante Satou Sow, qui l’avait apportée à la famille de mon épouse. Mon mariage a déjà été scellé, contrairement à ce qui est raconté dans la presse”. “Tout ça”, croit-il savoir, “relève d’un vaste complot ourdi contre lui. C’est un coup monté”.
Désireux de se laver à grande eau, Samba Sow, toujours dans sa missive envoyée à Papa Ndiaye, de dire à qui veut l’entendre : “mon salaire me permet de donner plus que la dot de 350 mille F Cfa, dont beaucoup parlent.
Toutefois, l’homme, qui est présenté comme celui qui a ôté la vie à la responsable Apr de Pikine, n’a pas dit pourquoi il a été, dit-on, interpellé par les riverains avec un couteau entaché de sang.
Pour rappel, c’est en novembre 2016 que la 5ème Vice-présidente du Conseil économique, social et environnemental a été retrouvée égorgée, tôt le matin, dans son domicile.
Samba Sow avait été quelques minutes plus tard, arrêtée, dit-on, couteau à la main. Et c’est au bout d’une course-poursuite que les riverains l’ont interpellé, avant de le livrer à la Police. Il est crédité d’être un karatéka, ceinture noire, spécialiste du Kung fu.
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