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Rébellion à la Ld : les faits qui laissent croire que Abdoulaye Bathily et Mamadou Ndoye ont acheté les armes de guerre aux “irrédentistes”

L’ancien Secrétaire général de la Ligue démocratique, Abdoulaye Bathily, et son successeur démissionnaire, Mamadou Ndoye, tirent-ils les ficelles de la dissidence au sein de ce Parti de gauche ?

Difficile de répondre, avec exactitude, à une telle question. Cependant, Actusen.com a relevé des faits troublants qui sont de nature à convaincre les plus sceptiques que les deux anciens Secrétaires généraux de la Ld opineraient du bonnet, lorsque Cheikh Guèye, maire de Dieuppeul, et ses frères d’armes guerroient Khoudia Mbaye et Cie.

En effet, aussi invraisemblable que cela puisse paraître, au milieu de la rébellion initiée depuis Août dernier par des membres du Bureau politique, du Secrétariat permanent et des Secrétaires généraux de fédérations, figure un certain Samba Cor Bathily. Ce dissident n’est, en réalité, ni plus ni moins que le fiston de Abdoulaye Bathily, ancien chef de file de la Ld.

Abdoulaye Bathily Jr et Samba Cor Bathily, respectivement homonyme et fils de l’ex-Sg Abdoulaye Bathily, de plain-pied dans le maquis

Autre fait insolite qui mérite d’être relevé : l’un des autres combattants de la faction «jallarbiste» se trouve être Abdoulaye Bathily Jr. Celui-ci, pour ceux qui ne le savent pas, est l’homonyme de l’ancien patron de la Ligue démocratique.

Quid de Mamadou Ndoye, Secrétaire général de la Ld, qui a claqué la porte de son Parti, il y a de cela quelques mois ? Si tout laisse croire qu’il pourrait souffler sur les braises de la rébellion en cours au sein de la Ld, c’est à cause d’un fait intriguant. Il s’agit de son propre fils, qui est enrôlé, lui également, dans le bataillon de feu qui veut dynamiter les derniers espoirs de la ministre Khoudia Mbaye de demeurer dans le Gouvernement II de Mahammad Boun Abdallah Dionne.

Ousmane Ndoye, l’un des irrédentistes à la peau dure, est le fils de Mamadou Ndoye

En des termes plus clairs, Ousmane Ndoye, qui préside aux destinées de la Coordination des cadres de la gauche de la Ld, est le fiston de Mamadou Ndoye, alias Mendoza, qui a toujours été un homme de refus.

Pour ceux qui ne le savent pas, déjà, même si la dissidence avait pris d’assaut le Parti, avant le dernier remaniement gouvernemental, il n’en demeure pas moins que c’est à la suite de celui-ci que le schisme s’est accéléré. Et, dans l’accélération de cette déchirure entre camarades «jallarbistes», Actusen.com est en mesure de vous dire pourquoi le nom du Président de la République, Macky Sall, revient très souvent dans les débats.

Il urge, par ailleurs, de préciser que, depuis le début de la rébellion au sein de la Ligue démocratique, ni Abdoulaye Bathily ni Mamadou Ndoye ne se sont prononcés en public. Soit pour condamner, soit pour légiférer la “mutinerie” au sein de la Ld.

L’homme et la femme que la Ld avait proposés en vain au Président Macky Sall pour siéger au Gouvernement

En vérité, à la veille du récent remaniement, le Chef de l’Etat avait saisi Nicolas Ndiaye, nouveau Secrétaire général national de la Ld. Ce, aux fins de désigner deux responsables du Parti, en l’occurrence un homme et une femme. A cet effet, confie-t-on à Actusen.com, Nicolas Ndiaye a procédé à une consultation, au terme de laquelle Mamadou Fall, ainsi qu’une femme, une certaine Ly,  ont été désignés, pour figurer dans le Gouvernement.

Seulement, on ne sait pas trop par quelle alchimie, Macky Sall a préféré conserver Khoudia Mbaye dans l’attelage gouvernemental. Alors qu’il a été prévu, au sein de la Ld, que cette dernière aille à l’Assemblée nationale.

C’est tout le sens qu’il faille donner au fait que la Ld tient, comme à la prunelle de ses yeux, à rencontrer le Chef de l’Etat, afin qu’il leur explique le bien-fondé du choix porté sur Khoudia Mbaye.

Au début de la mutinerie “jallarbiste”, un document de feu

Pour rappel, c’est le 20 Août dernier que dans un document, des membres du Bureau politique, du Secrétariat permanent, des Secrétaires généraux de Fédération, des cadres, des jeunes et des femmes ont fait un diagnostic sans complaisance de la gestion du Parti par ses dirigeants.

«Au constat comme à l’analyse, notre Parti a été compromis pour des intérêts crypto-personnels, des militants de bonne foi ont été abusés, les valeurs qui ont présidé à sa création bafouées et son idéal de société trahi. Un discrédit total est jeté sur notre organisation qui, d’instrument de lutte construit au prix de lourds sacrifices par des générations de militants, est devenu un moyen d’ascension sociale d’une minorité».

Gaston MANSALY (Actusen.com)

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