Billet

«Souxi séni laaf, balagnouy naaw»

Touba ne transige pas. Ne vacille pas. Et reste inflexible quant à son refus inébranlable de laisser certains politiques souiller sa sacralité. C’est tout le sens qu’il faille donner à la fermeté, dont son porte-parole, Serigne Bass Abdou Khadr, a fait preuve, hier.

Le «gangoor» de la ministre Ndèye Saly Dieng, a glissé, dangereusement, en s’offrant le luxe permissif d’encenser, avec des applaudissements nourris, l’épouse du Dg de la Sonacos, qui sollicitait des prières pour une réélection de «Thiompal».

Touba refuse de douter de son identité. Au point qu’on puisse dire qu’elle vote pour tel ou tel candidat. Parce qu’ayant compris que ses talibés sont d’obédiences politiques diverses. Et qu’elle se doit de rester à équidistance de toutes les chapelles. D’endosser le grand boubou d’un rassembleur.

L’intransigeance de Touba est d’autant plus salutaire que chez nos gouvernants, y en a qui pensent pouvoir se permettre les actes les plus liberticides.

Dans un pays dont certains dignitaires comme Moustapha Cissé Lô insultent leurs semblables, à chaque fois que l’envie les en démange, il est bon d’avoir des milliers de Serigne Bass Abdou Khadr. Toujours enclins à les déplumer, avant qu’ils ne déchirent les entrailles du ciel. On appelle ça, «souxi séni laaf, balagnouy naaw».

Mame Sagar (SourceA)

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