International News

Turquie: Erdogan indigné par l’inculpation de ses gardes du corps aux Etats-Unis

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a jugé « scandaleuse » vendredi 1er septembre 2017 l’inculpation par les Etats-Unis de plusieurs de ses agents de sécurité, accusés de violences à Washington en marge d’une visite du chef de l’Etat turc en mai dernier.

 « C’est un scandale », a affirmé ce vendredi 1er septembre 2017 Recep Tayyip Erdogan dans une déclaration télévisée en référence aux inculpations trois jours plus tôt de trois nouveaux agents de sécurité turcs à Washington. « C’est une démonstration scandaleuse de la façon dont fonctionne la justice américaine. »

Dès mercredi, le ministère turc des Affaires étrangères avait, par le biais d’un communiqué, « protesté dans les termes les plus forts contre le fait qu’une inculpation aussi injuste et partiale, mentionnant les noms de personnes qui ne sont jamais allées aux Etats-Unis, ait été acceptée. »

Rixe violente devant l’ambassade

Au total, 19 personnes, dont 15 agents de sécurité turcs et gardes du corps du président Erdogan, sont soupçonnées d’avoir agressé le 16 mai de cette année des manifestants kurdes pacifiques dans la capitale fédérale américaine.

Les violences avaient eu lieu dans la soirée, devant la résidence de l’ambassadeur de Turquie à Washington, où l’homme fort d’Ankara s’était rendu après son entretien à la Maison Blanche avec le président Donald Trump. La rixe s’était soldée par un bilan de 12 blessés dont un policier.

« Terroristes »

Recep Tayyip Erdogan avait déjà vivement réagi aux premières inculpations en juin, accusant les forces de l’ordre américaines de n’avoir « rien fait » alors que des groupes « terroristes » faisaient « une manifestation à 50 mètres » de lui.

Sur les 19 inculpés à Washington, seuls deux ont été arrêtés pour l’instant : Sinan Narin, habitant la Virginie, et Eyup Yildirim, résidant dans l’Etat du New Jersey, sont poursuivis pour coups et blessures et comparaîtront en septembre devant la justice américaine. Les autres suspects sont recherchés et il est improbable qu’ils remettent volontairement le pied sur le territoire américain.

Tensions diplomatiques entre Etats-Unis et Turquie

Le président Erdogan a par ailleurs annoncé ce vendredi que lors de sa prochaine visite aux Etats-Unis, à l’occasion de l’Assemblée générale de l’ONU en septembre, il rencontrerait son homologue seulement « si l’occasion se présente ».

Les relations entre Washington et Ankara se sont nettement tendues, notamment depuis la décision américaine d’armer des milices kurdes syriennes que la Turquie considère comme « terroristes », pour lutter contre le groupe Etat islamique en Syrie.

La Turquie a également demandé à plusieurs reprises, et sans succès, l’extradition de Fethullah Gülen, prédicateur installé en Pennsylvanie et à qui Ankara impute le putsch manqué de juillet 2016.

Avec RFI

Dans la même rubrique...

Moussa Diaw sur l’élection de Diomaye : «c’est l’occasion de mettre définitivement à la retraite ceux qui…»

Actusen

Après la présidentielle : les éclairages de Momar Dieng sur l’avenir politique de Khalifa Sall et Idrissa Seck

Actusen

Louga : la police arrête une bande suspectée d’avoir cambriolé des commerces de matériel électronique

Actusen

Laissez un commentaire