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Ce que Idrissa Diabira ambitionne de faire à l’Adepme

Il a, d’ores et déjà, esquissé les grands axes de sa feuille de route. Lui, c’est le nouvel homme fort de l’Agence de développement et d’encadrement des petites et moyennes entreprises.

En effet, au détour de sa passation de service, Idrissa Diabira a déclaré qu’il veut arriver à des Pme émergentes. C’est-à-dire qui prennent demain une part substantielle dans le PIB aujourd’hui 30% mais demain 40, 50 voire au-delà.

D’ailleurs, a-t-il annoncé, « le Chef de l’Etat va prochainement parachever la politique en leur faveur au travers la loi relative au développement des Pme et à la modernisation de l’économie, un véritable pacte pour les Pme, son engagement d’un Small business Act Sénégalais.

Cette politique, a ajouté le nouveau patron de l’Adepme, ouvrira notamment l’accès à la commande publique pour nos PME soit près de 1500 Milliards de FCFA de marchés publics. Voici, à cet effet, l’intégralité du discours d’Idrissa Diabira.

                                                             INTEGRALITE DU DISCOURS

Je souhaiterais tout d’abord louer Dieu de nous avoir permis de nous retrouver ici ensemble et en bonne santé.

J’ai naturellement une pensée pour mes parents qui n’ont pu se retrouver parmi nous aujourd’hui. Qu’Allah leur accorde une longue vie et la santé.

Votre présence me procure un immense bonheur car vous êtes  mes proches, mes amis, mes collègues, vous représentez surtout les personnes et les lieux qui n’ont eu de cesse de me forger :

  • Diaguily, Moudery ou Waoundéses villages enclavésdes rivages de notre cher vallée du fleuve Sénégal d’où sont originaires mes parents,
  • la verte, luxuriante et cosmopolite Casamance, un territoire grenier du Sénégal qui progressivement revit,
  • Dakar de NiaayThioker, de la Medina, de Pikine ou Guediawaye, la porte d’entrée et… de sortie vers l’ailleurs,
  • Cet ailleurs où tant d’hommes dont mon pèreont été contraint de se rendre lui en 1960 à 20 ans sans formation ni ressources quittant les champs pour l’usine, quittant le village pour la grande ville,Paris et sa banlieue où je suis né et j’ai grandi.
  • Ils ont presque tout abandonné sauf une chose leur rêve d’une vie meilleure pour leur famille là-bas, leur rêve d’une vie meilleure pour leur famille ici deBakel, Kanel, Ziguinchor ou Dakar.
  • Mieux ils ont transmis ce rêve du développement d’un continent, ce rêve d’émergence.

Vous comprendrez donc le sentiment qui m’animeaprès plus de 10 années au Sénégal et dans la sous-région à accompagner à haut niveau ou auprès de petits entrepreneurs la mise en œuvre de politique publique d’êtreà cette station pour poursuivre ce combat, un Bon combat comme dirait Paul Coelho car il est mené au nom de nos rêves.

Je tenais donc à exprimer devant vous toute ma reconnaissance et renouveler publiquement mon entier dévouement à SE M. Macky SALL qui dès 2010 me faisait l’honneur de sa confiance pour élaborer en compagnie de mon binôme Doudou KA d’un groupe de jeunes panafricains passionnés son programme « Yoonu Yokkuté », décliné en Plan Sénégal Emergent.

Une vision et un chemin pour conduire le Sénégal vers l’émergence, « Yokkuté » en Wolof, ou « Xeeli » en Soninké. Depuis j’ai grâce à lui eul’honneur de prendre part à la traduction de cette vision en politiquesconcrètes depuis la Primature aux côtés de Mme le Premier Ministre, ma grande sœur Aminata Touré que je salue, des collectivités territoriales et de l’AMS mon cher frère, ami et confident AliouSALL ou au FONGIP.

La Politique n’est pas un gros mot lorsqu’elle est faite pour servir le peuple, au contraire elle est l’indispensable remède pour panser les maux des plus démunis. Aujourd’hui le Sénégal se porte mieux, il a renoué avec le développement au niveau social, économique ou diplomatique.

La croissance atteint des taux record, nous pouvons et nous devons faire plus mieux c’est évident car les attentes sont grandes et le principaldéfi du développement un secteur privé fort et dynamique, défi qui remonte a loin depuis les indépendances ou les tentatives avortés comme le fameux compte K2.

Dans la pleine conscience d’un monde en compétition et de ses règles et exigences le président Macky SALL entend relever ce défi, au cœur de sa vision de l’émergence, l’économie, « la productivité développante » ou comment faire mieux, plus et plus vite dans pour créer richesse, emploi et ainsi satisfaire notre jeunesse. Comment mieux comprendre et conduire la vitalité de notre secteur informel vers un secteur formel compétitif.

Le Chef de l’Etat a donc mis en œuvre des instruments financiers innovants comme ceux de garantie (FONGIP) de capital risque (FONSIS) et de prêt aux PME (BNDE) faciliter le financement des PME par le secteur bancaire, la BCEAO finalise un dispositif majeur pour le financement des PME.

L’ensemble de ses initiatives concourent à donner une place fondamentaledésormais aux structures d’appui aux PME qui abattent déjàun travail remarquable notamment le BMN, l’ASEPEX, l’ANIDA, l’APDA, les CGA ou des Collectivités Locales depuis l’Acte 3 pour que jaillissent l’initiative privé et que les PME soient éligibles aux financements leur permettant de se développer.

L’ADEPME sous la tutelle des ministères en charge des PME et de l’économie,je tiens à remercier les Ministres Alioune Sarr et Amadou BA ainsi que les membres de leurs départements respectifs pour leur précieux soutiens et la confiance accordée, l’ADEPME donc doit pleinement jouer son rôle de « porte d’entrée des PME » et au sein de ce dispositif global d’accompagnement en synergie et en complémentarité avec l’ensemble des structures d’appui.

Elle doit œuvrer à relever collectivement ce défi. Il est simple et ambitieux, ilvise à faire de nos entreprises en particulier dans les secteurs prioritaires du PSE des « PME Emergentes ».

 

Le défi est d’aider à accompagnerdes hommes et femmes persévérantes et talentueuses aux activités parfois embryonnaires pour en faire des PME émergentes championnes nationales voire continentales.

A l’instar de ce qu’à réussi un Babacar NGOM avec le groupe SEDIMA en partant de quelques poussins il y a 30 ans, ou d’un autre NGOM, Gora ici présent lui aussi issu d’un monde informel qui vendait des cordes et des bâches avec son groupe KHELCOM BACHES, ou de cette entreprise familiale FILFILI qui a transformé sa petite unité de 1986 en un groupeZena Exotics Fruits SAleader dont je savoure chaque matin les succulentes confitures, ou encore l’aventure d’un Kabirou MBODJ avec WARI et dorénavant TIGO,un homme que j’ai eu l’honneur de croiser en 2008 à Bamako alors qu’il sillonnait l’Afrique pour implémenter sa plate forme de transfert de fonds domestiques.

Le entrepreneurs sénégalais ont du génie, ils ont besoin du Sénégal pour grandir, le Sénégal a besoin d’eux pour se développer, nous avons besoin de « PME Emergentes » c’est-à-dire de PME qui prennent demain une part substantielle dans le PIB aujourd’hui 30% mais demain 40, 50 voire au-delà.

Le Chef de l’Etat va prochainement parachever la politique en leur faveur au travers la loi relative au développement des PME et à la modernisation de l’économie, un véritable pacte pour les PME, son engagement d’un SMALL BUSINESS ACT SENEGALAIS.Elle ouvrira notamment l’accès à la commande publique pour nos PME soit près de 1500 Milliards de FCFA de marchés publics.

Mesdames et Messieurs,

Cher Mabousso

C’est le lieu de dire que si je peux dessiner les perspectives et les défis à relever pour cette année et les années à venir c’est parce que tu as pu grâce à ta détermination, ton expérience, ta passion pour le Sénégal mettre l’ADEPME dans une situation de le faire.

En 2012 la structure n’était que l’ombre d’elle-même avec une dette abyssale, une partie substantielle (3/4) de celle-ci a pu être épongé par la qualité de ton management et ton dynamisme.

Il reste certes des efforts à fournir mais le chemin est désormais plus que tracé et la confiance des partenaires de l’ADEPME comme l’Etat, la Banque Mondiale, l’AFD ou la BAD notamment démontre à suffisance le chemin parcouru pour en arriver là. Il conviendra de poursuivre ses efforts pour asseoir et élargir encore cette confiance.

Au-delà des outils de l’ADEPME, Fonds à frais Partagés, la Labellisation, le Concours de Business Plan ou l’ensemble des projets dans le pipe, c’est bien l’ADEPME qui est en passe de devenir un label de qualité.

Surtout tu me transmets une équipe d’hommes et de femmes compétentes et engagées, je les salue, j’assumerai volontiers avec eux la poursuite de cette exigence de qualité parce que je la partage personnellement, mais surtout parce qu’elle est un impératif pour relever ce défi de « PME Emergentes ».

Saches donc cher Mabousso,

Que je suis donc particulièrement honoré de prendre le relais du fantastique travail patriotique que tu as accompli.

Je le suis et enfin et j’en terminerai là car je ne crois au hasard, je crois au destin des hommes et des nations or il y a 5 ans, pratiquement jour pour jour, le 17 février nous étions pour la première fois côte à côte devant un parterre d’étudiants à débattre de l’avenir de la PME sénégalaise et ce débat avait lieu dans un lieu non moins symbolique : l’AFI – Université de l’Entreprise. Cela ne s’invente pas

A son échelle ce débat à participer à changer le destin du Sénégal quelques semaines plus tard avec cette deuxième alternance.

Puisse Dieu nous permettre de poursuivre à changer par nos petites ou grandes actions le destin de milliers de PME sénégalaises et d’en faire des PME émergente.

Je vous remercie de votre aimable attention.

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