« Au Soleil, on vole des millions F Cfa à la pelle, des tonnes de papiers, ainsi que des centaines de litres de carburant et le Directeur général rafistole, comme s’il cherchait à maquiller les forfaits ». Tel pourrait être intitulé le décor décrit par nos confrères de cette Société nationale.
Dans cette ambiance faite de suspicions et de méfiance entre agents, le Dg Cheikh Thiam est accusé par son personnel d’être à la fois journaliste, commercial, agent de recouvrement, comptable, DRH et règne sans partage dans son douillet fauteuil de Directeur.
Bref, dans un communiqué parvenu à la Rédaction de Actusen.com, le Syndicat des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (Synpics), qui menace de reprendre les armes, après une longue période d’accalmie, a vidé son chargeur sur le boss du Soleil. Voici, à cet effet, l’intégralité dudit texte.
COMMUNIQUE
AVEC CHEIKH THIAM
Le Soleil à bout de souffle ….. !
C’est de guerre lasse que nous reprenons du service, en tant que défenseurs éternels du personnel de la SSPP « Le Soleil ». Depuis longtemps, nous avons essayé de résoudre, sans espoir, les nombreux problèmes qui secouent notre société, sans pour autant y parvenir. Parce que tout simplement, le Directeur général, M. Cheikh THIAM nous a opposé une fin de non-recevoir, depuis que nous lui avons soumis la plateforme revendicative axée sur une dizaine de points à l’occasion de la célébration de la fête des travailleurs, le 10 mai 2017, dernier.
Il avait promis d’ouvrir des négociations avec les partenaires sociaux, sans pour autant tenir parole. A la place d’un face à face sérieux et productif pour l’intérêt des travailleurs, M. THIAM nous a servi, par le biais de sa secrétaire, une note sèche, laconique en renvoyant sine die le rendez-vous tant attendu par les syndicalistes. Par cet acte, Cheikh THIAM a décidé volontairement et unilatéralement de rompre le fil du dialogue avec les responsables syndicaux.
Pourtant, depuis 2 ans, nous avons signé une trêve avec la Direction générale. M. THIAM a profité de cette période d’accalmie pour engager l’entreprise sur bien des choses.
Aujourd’hui, le personnel est plongé dans un désarroi sans nom, à cause de la mauvaise gestion de l’entreprise. Pour preuve, les travailleurs vivent dans l’insécurité la plus totale, avec les vols récurrents constatés dans l’entreprise. Le dernier en date est celui commis en fin mars quand des malfrats ont dérobé de la caisse 10 millions de Francs FCFA. Seulement quel a été notre étonnement quand nous avons vu, la grande précipitation opérée par le Directeur général, en entamant des réparations dans la caisse alors que les enquêteurs n’étaient pas encore sur place pour constater le vol. Que cherche-t-on à cacher ? Pourquoi vouloir masquer les preuves ? Mais toujours est-il que ce forfait fait suite à deux autres commis sur 7 tonnes de papier et plusieurs centaines de litres de carburant. Curieusement pour M. THIAM tout cela n’est qu’un « petit larcin », oubliant que ces séries de forfaits ont plongé la maison dans un climat de suspicion et de méfiance entre agents.
Outre cette insécurité, l’insalubrité est venue se greffer à cette mauvaise gestion, avec des toilettes sales, un cadre de travail non entretenu et un parc automobile dépourvu de voitures. En huit années à la tête du quotidien national, M. THIAM n’a jamais posé le pied dans aucun des bureaux régionaux. Si la RTS et l’APS sont en train de déployer leur personnel dans les régions, le « Soleil » de M. THIAM reste cloué à Dakar, en oubliant sa mission de service public qui est d’être présent dans toutes les capitales régionales.
Apparemment, ce qui intéresse le plus Cheikh THIAM, ce sont surtout ses projets dont la pertinence laisse à désirer, si ces investissements ne constituent pas une menace pour la survie de notre entreprise. Se croyant plus intelligent que tout le « Soleil » réuni, M. THIAM est à la fois journaliste, commercial, agent de recouvrement, comptable, DRH et règne sans partage dans son douillet fauteuil de directeur. Impensable pour lui d’assister aux réunions de rédaction et pendant ce temps, il gère à sa guise les pages du journal, en compromettant la ligne éditoriale de notre quotidien.
Dernière prouesse en date du Directeur général, il s’est fait rappeler de ses congés de 120 jours après seulement… 10 jours, sans respect des normes administratives. Nous exigeons des éclaircissements sur cette affaire qui a tout l’air d’une gestion cavalière et gabégique.
A force de vouloir tout gérer dans cette maison, M. THIAM est aujourd’hui à bout de souffle et ressemble à ce commandant dont le bateau oscille et menace de dériver.
En tant que responsables et défenseurs des travailleurs, nous refusons que M. THIAM nous mène en bateau. Nous refusons de revivre les dures périodes connues il y a quelques années, avec quatre mois sans salaires sous l’ancien directeur. C’est pourquoi, nous prenons à témoin les autorités de ce pays pour qu’elles prêtent attention à ce patrimoine national qu’est « Le Soleil ».
Ce communiqué n’est qu’une première étape de notre plan d’actions. Dès la semaine prochaine, nous comptons passer à la vitesse supérieure avec un port de brassards rouges et un concert de sifflets. Par ailleurs, une conférence de presse est prévue.