Noyé dans une mare d’accusations, le maire de Kafountine brandissait, en Mars 2018, une plainte
Pour rappel, dans la première quinzaine de Mars 2018, certaines populations avaient envahi les rues de Kafountine, pour dénoncer ce qu’elles qualifient de « fausses quittances de recouvrement des taxes municipales« . Les manifestants ne s’en étaient pas arrêtés là. Car, à l’époque, ils avaient, également, accusé l’édile d’avoir procédé à « la récupération directe et illégale de la redevance du quai de pêche, sans les reverser au Trésor public« .
« Toutes ces recettes qui proviennent de fausses quittances n’ont jamais fait l’objet d’une autorisation spéciale lors des différentes sessions de la municipalité. Les montants illégalement recouvrés depuis 2014, sont estimés à plus de 100 millions de francs CFA« , dénonçait, à l’époque, Ismaïla Dramé, Conseiller municipal à Kafountine et porte-parole de ce jour-là des manifestants.
Après avoir battu le macadam, les populations avaient réclamé, à travers un Mémorandum, le « remboursement des sommes indûment recouvrées » et décidé de « surseoir aux recouvrements des taxes communales et au versement de la redevance du quai de pêche« .
Ce n’était pas tout. Dans la mesure où les manifestants avaient, aussi, « exigé un audit financier de la Commune par les Organes de contrôle de l’Etat ». A l’époque, le maire
Nfansou Victor Diatta avait nié toutes les accusations portées contre sa personne. Pour ce faire, il avait minimisé la portée du ‘’soulèvement’’ contre lui en ces termes : «les populations de Kafountine n’ont jamais marché. Il s’agit juste d’un petit groupe qui s’agite. La plupart des Conseillers sont issus de formations politiques de l’opposition qui sont en train de manipuler une partie des populations« , s’est défendu le maire de Kafountine.
Pour, également, jouer sur les nerfs de ses contempteurs, Nfansou Victor Diatta les avait, ouvertement, menacés. « Toutes les personnes et tous les politiciens, qui sont en train de s’agiter pour m’accuser, répondront devant la justice, parce que ce sont des accusations graves, sans aucun fondement. Je suis en train de préparer, avec beaucoup de patience, ma riposte. Je porterai plainte, le moment venu« , avait-il lâché chez nos confrères de EnQuête, dans leur édition du Lunid 12 Mars 2018.
Mais depuis lors, rien n’a bougé, dans ce qu’il est convenu d’appeler la plainte de certains Conseillers et membres du Collectif, d’une part ; et la contre-plainte brandie par l’édile de Kafountine.