La Journée internationale de la femme est célébrée le 8 mars de chaque année, depuis 42 ans. Une occasion de commémorer les droits des femmes acquis après de longues et acharnées luttes. Et de réfléchir sur les conditions actuelles.
Au Sénégal, on a plus tendance à mettre des femmes qui ont réussi dans leurs différents domaines d’activités, celles considérées comme des pionnières dans telle ou telle autre discipline. Pour d’autres, c’est l’occasion de se faire chouchouter et choyer par les proches.
Mais on oublie souvent celles qui se battent, quotidiennement, pour faire bouillir la marmite. Celles qui cherchent à écouler quelques sachets de leur étal de »thiaaf » (arachide grillée) ou leur bouillie de mil.
On ne célèbre pas aussi, comme cela se doit, les femmes, qui accouchent au milieu des champs, qu’elles investissent, même en sachant que leur grossesse est arrivée à terme. Parce que ne pouvant pas rester passives à la maison, quand les bouts de bois de Dieu crèvent de faim.
On ne fête pas, également, ces courageux qui meurent en essayant de donner la vie, car leurs lieux d’habitations ne connaissent de Centres de santé ou de Postes de santé qu’en rêve. On ne rend pas, également, hommage à ces femmes, qui se bousculent dans les marchés hebdomadaires à la quête de la dépense quotidienne.
C’est pourquoi, au pays de »Thiompal », on ne sait pas trop, s’il faut, avec le 08 mars, en rire ou en pleurer. Tellement, les mille et une souffrances qui vampirisent l’existence de nos braves dames, sont atroces.
Mame SAGAR (Billet-SourceA)