C’est la tension à l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad) de Dakar. Et cette fois-ci, ce ne sont pas les étudiants. En effet, face à la presse ce mardi, le Syndicat unique et démocratique des enseignants du Sénégal/Enseignement du supérieur et recherches (Sudes/Esr) a dénoncé une situation plutôt «intolérable» et exige «la réouverture de l’institut médico-social, l’autonomie de gestion de l’Ipms, le cantonnement de l’administration universitaire à son seul rôle de facilitatrice des projets de l’Université, la fin des intimidations vis-à-vis des personnels de l’Ipms et de son directeur».
D’après le secrétaire général du Sudes/Esr, «le démarrage de la polyclinique de l’Ipms en 2015 et son développement rapide pendant les années qui ont suivi, avaient suscité d’immenses espoirs au sein de la communauté universitaire et de leurs familles. Car, celles-ci avaient été exposées pendant des décennies à une grave insécurité, parce que ne bénéficiant pas d’une prise en charge médicale adéquate de la part de l’université Cheikh Anta Diop».
Vu que l’Institution ne pouvait plus solder les dettes dues aux hôpitaux publics et privés, «les personnels de l’Ucad et leurs familles n’ont pu bénéficier d’une couverture maladie convenable qu’avec la polyclinique de l’Ipms», explique Oumar Dia. Qui souligne que «le fonctionnement normal et efficace de cet important outil de prise en charge médicale des personnels de l’Ucad a été unanimement salué par tous les membres de la communauté universitaire».
Cependant, selon Oumar Dia, le bon fonctionnement de cet outil ne semble pas agréer quelques uns. Sinon, constate-t-il pour s’en désoler, comment se fait-il qu’avec toute la satisfaction qu’a suscitée cet outil, il soit à l’arrêt depuis trois mois ? «Pour le Sudes/Esr, derrière ce blocage criminel de la polyclinique de l’Ipms depuis début mai, se cache une mafia, interne à l’Ucad et dont l’intérêt objectif est la disparition pure et simple de cet important outil qui a pourtant sorti les travailleurs de l’institution de l’insécurité sanitaire à laquelle ils étaient naguère condamnés», peste-t-il.
Le Sudes/Esr interpelle les autorités et menace de bloquer toutes ses activités pédagogiques et scientifiques si ses exigences ne sont pas satisfaites.
Actusen.sn