La nomination du nouveau Directeur général de l’Institution de prévoyance retraite du Sénégal (IPRES), Amadou Lamine Dieng, lors du précédent Conseil des ministres ne passe alors pas du tout. L’Union nationale des syndicats autonomes du Sénégal (Unsas) désapprouve avec la dernière énergie ce qu’elle qualifie d’une «tentative d’accaparement par le Président de la République d’une prérogative légalement reconnue au Conseil d’Administration».
«Cette décision, si elle se matérialise, va constituer une violation grave et flagrante de l’autonomie de gestion des institutions de prévoyance sociale dont le fonctionnement est fondé sur le tripartisme, un principe essentiel de la démocratie sociale laborieusement acquise dans notre pays», martèle le Bureau exécutif dudit syndicat.
«Les organes de décision de l’Ipres, précisément le Collège des représentants, le Conseil d’Administration et son bureau, sont composés de manière tripartite par les représentants des organisations syndicales les plus représentatives, des organisations patronales et de l’Etat. En conformité avec les lois et règlements de notre pays, l’article 27 des statuts de l’Ipres dispose qu’il appartient au Conseil d’Administration de nommer le Directeur de l’institution», explique l’Unsas dans un communiqué transmis à la Rédaction de Actusen.sn.
Le document en question indique dans la foulée que «la signature d’un décret de nomination du Directeur de l’Ipres serait illégale, et par conséquent va dégrader le niveau assez positif du dialogue social atteint au Sénégal».
L’Unsas recommande ainsi à l’Etat de savoir raison garder et «de restituer, dans les meilleurs délais, au Conseil d’Administration de l’Ipres sa prérogative de nomination d’un directeur».
Actusen.sn