Le président français est en Hongrie, le seul pays de l’Union européenne qu’il n’a pas encore visité depuis le début de son quinquennat. Il participe également à une réunion du groupe de Visegrád qui regroupe quatre pays d’Europe centrale et rencontre le Premier ministre nationaliste Viktor Orban.
Le président français s’est recueilli devant la tombe d’Agnès Heller au cimetière de Kozma Utca, cette philosophe qu’il admirait et qui est morte il y a deux ans. Elle était l’une des voix anti-Orban dans son pays.
Le message est donc clair et limpide : Emmanuel Macron ne vient pas en Hongrie pour cautionner la politique de Viktor Orban. Le message, d’ailleurs, sera réitéré plus tard dans l’après-midi puisque le chef de l’État français s’entretiendra avec le représentant de l’opposition hongroise, opposition qui se bat contre un Premier ministre qu’elle accuse d’avoir étouffé la démocratie hongroise, et de mener des politiques de haine contre les minorités.
#Macron accueilli cordialement par #Orban à #Budapest :
« Il était temps qu’un Président français revienne ici ». « Je le respecte. »
Réponse Macron qui tutoie le PM hongrois : « Nous avons des désaccords mais la volonté de travailler ensemble » notamment sur la défense
Des critiques émises aussi par Emmanuel Macron, mais le chef de l’État français ne peut pas se permettre de bouder Viktor Orban avec qui il a déjeuné ce midi, il a besoin de lui pour faire un succès de la présidence française de l’Union européenne qui commence dans deux semaines.
L’Élysée pense que, malgré les divergences, des points d’accord sont possibles sur les priorités françaises comme la régulation des géants du numérique ou la réforme du droit d’asile, Emmanuel Macron veut donc tâter le terrain en espérant qu’Orban ne bloque pas sa présidence.