Les négociations pour faire bouger les lignes sont au point mort. En effet, la médiation initiée par la Mission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) n’a rien accouché. Ou du moins, de probant !
Après environ deux tours d’horloge, le camp du Président légitimement élu, en l’occurrence Adama Barrow, a quitté la table de discussion de la délégation de haut niveau de la Cedeao conduite par Buhari du Nigeria et Johnson Serlif du Liberia. Sans le moindre compromis sérieux.
Reste, maintenant, à savoir qu’est-ce qui ressortira de l’entretien que ladite délégation aura avec, dans les prochaines minutes, avec les Ambassadeurs en poste à Banjul. Et parmi lesquels les corps diplomatiques des Usa, la Grande Bretagne, la Russie, du Sénégal et du Nigeria.
La question est d’autant plus pertinente que la Russie, principale alliée de la Gambie, s’est montrée assez laconique, au sujet de la situation qui prévaut chez nos voisins. Car, dans un communiqué, les Russes font, simplement, ce constat : « le 1er décembre, la République islamique de Gambie a tenu une élection présidentielle ».
Et de poursuivre : « selon ses résultats, le chef de la Coalition des partis d’opposition, Adama Barrow, a gagné. Dans le même temps, le 9 décembre, l’actuel président Yahya Jammeh a déclaré que des violations ont été commises lors du dépouillement et a appelé à une nouvelle élection. Moscou suit de près l’évolution de la situation et exprime l’espoir que les différends seront réglés dans les limites de la loi ».
En d’autres termes, ceux qui s’attendaient à une condamnation du coup de force de Yaya Jammeh par Moscou, sont restés sur leur faim. Tout comme, beaucoup réfléchiront par deux fois, avant de songer à une intervention militaire. Puisque la Russie a signé des accords de défense avec la Gambie.
Gaston Mansaly (Actusen.com)