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Cérémonie d’installation du Groupe local des partenaires de l’éducation : pourquoi le ministre Serigne Mbaye Thiam se félicite de la rencontre

Le ministre de l’Education nationale a procédé, ce lundi, à la cérémonie d’installation du Groupe local des partenaires de l’éducation (GLPE) du Sénégal, coïncidant « opportunément avec sa première réunion, portant sur l’examen et la validation du rapport provisoire d’évaluation de la phase 1 (2013-2015) du Programme d’Amélioration de la Qualité, de l’Equité et de la Transparence (PAQUET) ».

Pour Serigne Mbaye Thiam, il faut se féliciter fortement de ladite rencontre du GLPE qu’elle « est une opportunité, pour l’ensemble de ses membres, de s’approprier les résultats de l’évaluation de la première phase du PAQUET, et d’apporter sans complaisance leur contribution en termes d’approfondissement ou de compléments des constats et des analyses présentés ». Actusen.com vous propose, à cet effet, l’intégralité du speech prononcé par le ministre.

                                                                            INTEGRALITE DU DISCOURS

Je voudrais, à l’entame de mon propos, me réjouir de la tenue de cette importante cérémonie d’installation du Groupe local des partenaires de l’éducation (GLPE) du Sénégal, cérémonie qui coïncide opportunément avec sa première réunion, portant sur l’examen et la validation du rapport provisoire d’évaluation de la phase 1 (2013-2015) du Programme d’Amélioration de la Qualité, de l’Equité et de la Transparence (PAQUET).

En effet, conformément au modèle opérationnel pays du Partenariat mondial pour l’Education dont le Sénégal est membre depuis 2007, et comme prévu dans la feuille de route de mise à jour du PAQUET, il appartient au GLPE de valider les documents d’évaluation, d’orientation et de programmation élaborés dans le cadre de ce processus.

Pour rappel, l’objectif global de l’évaluation en cours consiste à :

  1. analyser et d’apprécier les progrès réalisés par notre pays dans le secteur de l’éducation et de la formation durant la première phase du PAQUET ;
  2. actualiser le diagnostic effectué en 2012 tout en tenant compte des évolutions intervenues dans l’environnement interne et externe du système éducatif sénégalais ;
  3. appréhender les défis persistants ou nouveaux à considérer dans le futur ;
  4. formuler des recommandations pertinentes à prendre en compte dans le cadre de la mise à jour du PAQUET.

La validation du rapport provisoire d’évaluation soumis au GLPE durant sa première réunion, permettra d’entamer la seconde étape du processus de mise à jour du PAQUET, à savoir l’actualisation de la Lettre de politique générale sectorielle qui, comme demandé par le Président de la République, devra s’adosser au PSE, ainsi qu’aux réformes issues de la CNAES, des AEF, de l’Acte III de la Décentralisation, tout en s’articulant aux Directives de l’UEMOA, à l’Agenda 2063 de l’Afrique et à l’Objectif de développement durable n°4.

La présente rencontre du GLPE, est une opportunité, pour l’ensemble de ses membres, de s’approprier les résultats de l’évaluation de la première phase du PAQUET, et d’apporter sans complaisance leur contribution en termes d’approfondissement ou de compléments des constats et des analyses présentés.

Permettez-moi de féliciter l’ensemble des membres de l’Equipe technique nationale sectorielle ainsi tous les experts qui, depuis des mois, travaillent avec beaucoup d’engagement dans la mise à jour du PAQUET, sous l’égide du Directeur de la Planification et de la Réforme de l’Education. Je voudrais également remercier tous les partenaires qui soutiennent financièrement et techniquement le processus de mise à jour du PAQUET.

Mesdames et Messieurs,

Comme vous le savez, le Sénégal a intégré le PME depuis 2007 (à l’époque « Initiative Fast-track »), et a eu à jouer un rôle déterminant dans la réforme de la gouvernance de cette organisation. En effet, de 2010 à 2014, notre pays a représenté, dans le Conseil d’administration du PME, les 18 pays francophones de la Circonscription Afrique 2 qu’il a présidé durant cette période. En 2013, le Sénégal a été membre du Groupe ad hoc chargé de la réforme de la gouvernance du PME avant d’en présider, de 2014 à 2015, le Comité « Gouvernance, Ethique, Risques et Finance » (GERF), et à ce titre a souvent remplacé la Présidente du Conseil en cas d’empêchement.

Durant son mandat au sein du Conseil d’administration du PME, notre pays a fortement contribué à la dynamisation des trois Circonscriptions africaines, et au renforcement de leur leadership et de la qualité de leur participation dans les processus décisionnels sur l’éducation au niveau mondial. Notre apport a également été appréciable dans la mise en place des instruments de prise de décisions au niveau du PME, comme par exemple le nouveau modèle de financement, le modèle opérationnel pays, la campagne de reconstitution des fonds, le cadre de gestion des risques et le plan stratégique en vigueur dans cette institution.

Mais cette remarquable contribution de notre pays ne prend pas en compte l’apport de deux autres compatriotes, Monsieur Cheikh Mbow et Madame Marième Dansokho, qui y représentent aussi, respectivement les organisations de la société civile et les enseignants au sein Conseil d’administration..

C’est donc fort de ce dynamisme et de l’image positive du Sénégal au sein du PME, que notre pays a été choisi en 2015 parmi les huit pays retenus pour l’évaluation du Partenariat au niveau opérationnel. Le Cabinet commis à cet effet a séjourné pendant plus 10 jours dans notre pays, et a eu rencontré l’ensemble des acteurs et partenaires, tant au niveau central que local. Les conclusions issues de cette évaluation sont positives dans l’ensemble pour le Sénégal. Les évaluateurs ont en effet souligné et magnifié l’existence d’une longue tradition et d’une grande expérience de dialogue politique et social au Sénégal, mais sans toutefois manquer de recommander la formalisation des cadres et mécanismes de dialogue existants à travers un Groupe local des partenaires de l’éducation (GLPE).

Mesdames et Messieurs,

Les conclusions du Cabinet sont d’autant plus vraies que, depuis 1981 avec la tenue des Etats généraux de l’Education et de la formation, notre pays a toujours développé des initiatives et des mécanismes de concertation et de dialogue visant à favoriser des consensus sur les politiques et stratégies de développement de l’éducation et de la formation.

Mais, c’est particulièrement durant la durant la décennie 2000-2011, marquée par l’avènement du PDEF, que notre pays a institué et formalisé des cadres de dialogue et de concertation, notamment à travers le décret de 2002-652 et la Lettre d’Entente entre le Gouvernement et les PTF signée en 2009. En outre, entre 2010 et 2013, des Tables de concertation ont été créées avec les organisations de la civile d’une part, et d’autre part avec l’Union des Associations d’Elus locaux (UAEL), sans compter la redynamisation du CNDS/Secteur Education.

Ces différents cadres, même s’ils méritent aujourd’hui d’être renforcés, constituent des acquis importants à préserver et consolider. La tenue de la CNAES (2013) et des AEF (2015) constitue, dans ce cadre, des moments historiques en matière de dialogue politique au Sénégal.

D’ailleurs, il me semble que l’un des avantages du GLPE,  est de constituer un instrument d’opérationnalisation des recommandations de la CNAES et des AEF, portant sur la nécessité d’améliorer la concertation et le dialogue, la coordination et le partenariat dans les processus de préparation, de mise en œuvre et d’évaluation des politiques d’éducation et de formation dans notre pays.

En outre, le GLPE répond parfaitement aux principes et aux modalités de développement des politiques éducatives préconisés par l’Agenda Education 2030 (ODD4) et mais aussi par le Plan stratégique PME 2016-2020 validé à Dakar en décembre 2015.

Mesdames et Messieurs,

Au total, en plus de permettre à notre pays de se conformer au modèle opérationnel pays du PME, mais aussi d’aller dans le sens des recommandations de la CNAES et des AEF, la valeur ajoutée du GLPE réside dans le pas qualitatif à effectuer dans la coordination et l’organisation du dialogue politique, par le renforcement et surtout articulation des cadres et mécanismes de concertation existants. Par ailleurs, la déclinaison du GLPE au niveau décentralisé et déconcentre tel que préconisée dans les TDR, sera une bonne occasion pour redynamiser les organes de gestion institués au niveau local par le décret mentionné plus haut.

Mais, à mon sens, pour que le GLPE réponde bien à nos attentes, nous devrons ensemble veiller à relever plusieurs défis, parmi lesquels trois me semblent majeurs. Il s’agit :

  1. du défi de l’engagement et de la participation de qualité de tous les parties prenantes ;
  2. du défi de l’efficacité de l’organisation, de la coordination et du fonctionnement des cadres existants regroupant des familles d’acteurs, ainsi que des comités sous-sectoriels qui seront formalisés au besoin ;
  3. du défi de la responsabilité mutuelle qui implique une reddition de comptes par tous les acteurs, au même titre que le gouvernement.

Voila pourquoi, j’invite la Direction de la Planification et de l’Education, en charge du Secrétariat du GLPE, à organiser des réflexions, en rapport avec toutes les familles d’acteurs, afin de présenter des propositions concrètes permettant de prendre en charge efficacement ces défis.

C’est sur cette invite, et en souhaitant plein succès à vos travaux durant ces deux jours, que je déclare officiellement installé, au nom de tous les ministres en charge du secteur et du gouvernement tout entier, le Groupe National du Partenariat pour l’Education du Sénégal.

Je vous remercie de votre aimable écoute ».

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