Les nouvelles autorités gambiennes ont saisi l’Onu pour l’informer que leur pays va rester membre de la Cour pénale internationale (CPI), après l’annonce en novembre 2016 d’un retrait de cette juridiction internationale par le régime de l’ex-président Yahya Jammeh.
Jammeh avait annoncé son retrait de la CPI en l’accusant de « persécution envers les Africains, en particulier leurs dirigeants ».
Cette décision avait été prise après que la Gambie eut tenté en vain d’amener la CPI à poursuivre les pays européens pour la mort de nombreux migrants africains en Méditerranée, avait indiqué le ministre gambien de l’information Sheriff Bojang.
La procureure de la Cour, Fatou Bensouda, est Gambienne et a été ministre de la Justice de M. Jammeh.
« Le gouvernement gambien a informé (le secrétaire général de l’Onu) Antonio Guterres, en sa qualité de dépositaire du statut de Rome (instituant la CPI), de sa décision d’interrompre le processus de retrait de cette organisation initiée en novembre 2016 », indique un communiqué du gouvernement gambien lu mardi soir sur la télévision publique.
Guterres a en outre été « informé que la Gambie se considère comme un Etat-partie du traité de Rome et continuera à remplir les obligations dues à un nouveau gouvernement engagé dans la promotion des droits humains, la démocratie, la bonne gouvernance et le respect de l’Etat de droit », indique le communiqué.
Le nouveau ministre gambien des Affaires étrangères, Ousainou Darboe, a envoyé une lettre au secrétaire général de l’Onu pour l’informer de la décision prise par son pays, a précisé la télévision publique.
Le nouveau président gambien, Adama Barrow, avait promis durant sa campagne pour l’élection présidentielle du 1er décembre d’intégrer à nouveau la CPI.
Yahya Jammeh avait annoncé son retrait de la CPI dans le sillage du Burundi et de l’Afrique du Sud. Au pouvoir pendant 22 ans, il a dirigé d’une main de fer la Gambie et a été régulièrement accusé de violations des droits de l’homme.
Avec AFP Afrique