Amnesty International vient de présenter son rapport annuel. Pays par pays, l’ONG décrit les abus commis par les groupes armés, mais aussi par les gouvernements. Plusieurs pays africains sont pointés du doigt pour la répression de mouvements d’opposition et de manifestations pacifiques.
Amnesty International s’inquiète de voir les dérives, auxquelles conduit la lutte contre le terrorisme ou les groupes armés. L’organisation cite, par exemple, le Cameroun ou le Niger, où des centaines de personnes soupçonnées de soutenir Boko Haram sont détenues, de manière arbitraire, et pendant de très longues périodes.
Amnesty pointe du doigt plusieurs pays africains, qui mettent en avant le maintien de l’ordre pour réprimer l’opposition et faire taire les journalistes.
C’est le cas, par exemple, en Ethiopie, où plus de 800 personnes ont été tuées, depuis le début des manifestations Oromo en novembre 2015. Les autorités ont évoqué, à plusieurs reprises, la lutte contre le terrorisme, profité des contours assez flous de la loi pour organiser des procès contre des militants politiques.
Amnesty parle d’un usage disproportionné de la force à Kinshasa, lors de manifestations de l’opposition ou de l’autre côté du fleuve, dans la région du Pool au Congo.
Le plus inquiétant, surtout, selon Amnesty International, c’est l’impunité. Les forces de sécurité ne sont quasiment jamais poursuivies pour ces abus. Et la décision de plusieurs pays comme le Burundi, le Kenya ou l’Afrique du Sud de quitter la Cour pénale internationale renforce ce sentiment d’impunité.
Actusen.com avec Rfi