Paradoxal ! C’est, du moins, l’avis de la parlementaire de « Benno bokk yaakaar » (Bby), Hélène Tine, sur l’affaire Thierno Alassane Sall. En marge de la marche de la presse sénégalaise, à laquelle elle a, activement participé, la députée de Thiès ne comprend pas, alors pas du tout, la nouvelle posture du Chef de l’Etat vis-à-vis de son entourage.
En effet, voir Macky tendre la main à Souleymane Ndéné Ndiaye et Ousmane Ngom, dit Hélène Tine, des gens qui l’ont «combattu par tous les moyens durant ses années d’opposition», l’entendre demander «pardon» au Parti démocratique sénégalais (Pds), puis limoger dans la foulée Thierno Alassane Sall, relève, à tout point de vue, d’un paradoxe politique quelques encablures des Législatives du 30 juillet.
A l’en croire, au moment où Macky «courtise les anciens ministres, Ousmane Ngom et Souleymane Ndéné Ndiaye, des gens qui l’ont combattu et n’ont jamais voulu qu’il devienne Président de la République ou qui ont cherché à le liquider», c’est avec stupéfaction que le pays apprend que, lui, le chef de l’Etat, se «retourne contre et sacrifie» ceux qui se sont battus pour lui durant la période des vaches maigres.
«Si ceux qui se sont battus pour lui, hier, deviennent ses ennemis d’aujourd’hui, c’est dommage», a conclu Hélène Tine, qui se prononçait, pour la première fois, et de façon officielle, sur cette affaire.
Pour rappel, les leaders politiques, en l’occurrence Thierno Alassane Sall et Hélène Tine, qui partagent la même ville, ont travaillé ensemble, la main dans la main, dans le cadre de la coalition Bby, depuis l’arrivée de Macky Sall, au pouvoir, en 2012.
Gaston MANSALY (Actusencom)