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Installation du Comité électoral de Thiargny : couteaux, coupe-coupes, chaises ont parlé chez Djibo Leyti Ka ; trois blessés graves

Les partisans de Maham Ka et de Me Daouda Ka, respectivement maire et premier adjoint au maire de la Commune de Thiargny se sont donnés, ce jeudi, en spectacle, lors de l’installation du Comité électoral de la Coalition « Benno Bokk Yakaar ».
En effet, chaque Parti (Union pour le renouveau démocratique, Parti socialiste, l’Alliance pour la République) devait déléguer quatre représentants qui doivent composer le Comité électoral. Mais, selon des proches du maire de Thiargny, les responsables Me Daouda Ka et Ousmane Sori Ka, tous du Parti présidentiel, ont voulu délégué 8 membres.
Ce que le maire Maham Ka de l’Urd a, dit-on, refusé, catégoriquement, selon toujours le camp de l’édile de Thiargny. S’ensuit une vive altercation entre les partisans de Maham Ka et ceux de Me Daouda Ka. Et c’est là que réside le danger. Car, armés de couteaux, de coupe-coupes, entre autres armes blanches, et munis de chaises, certains responsables politiques ont été grièvement blessés;
D’ailleurs, trois personnes, en l’occurrence Silel Diogny, Saer Ndiaye et Isma Ka, ont été sérieusement touchées, lors de ces échauffourées, qui ont conduit à la suspension de la séance qui devait permettre l’installation du Comité électoral.

Me Daouda Kâ : « le maire Maham Ka a voulu faire un forcing, dès le début de la réunion. On l’a supplié de reporter la réunion à une date ultérieure, mais en vain… » 

Joint par téléphone par Actusen.com, le premier adjoint au maire de Thiargny, Me Daouda Ka, déclare que le maire Maham Ka a voulu faire un forcing, dès le début de la réunion. D’abord sur le choix des membres, on a voulu trouver un consensus qui consiste à prendre les représentants des 5 secteurs que compte la Commune, tout en impliquant Marième Ka, responsable à l’Alliance pour la République et candidate malheureuse à la députation. Mais le maire Maham Ka l’a refusé ».

Dans la foulée, Me Daouda Ka estime qu’il y’avait un malentendu pour choisir leurs quatre membres. C’est ainsi que, dit-il, on a supplié le maire de reporter la réunion à une date ultérieure, puisqu’il n’y avait pas de sécurité. Mais en vain. Car après le départ du camp de Me Ka, la réunion a repris et un Comité électoral dirigé par Maham Ka a été mis en place.

« …Ils ont agressé nos responsables et en ont blessé trois, parce qu’ils avaient tout planifié. La preuve, ils n’ont subi aucun blessé ; on était pacifique jusqu’au bout »

Pour Me Daouda Ka et son camp, le doute n’est pas permis : l’agression dont ils ont été, disent-ils, victimes, a été planifiée. Ni plus, ni moins ! Ils ont agressé nos responsables et en ont blessé trois, parce qu’ils avaient tout planifié.

Mieux, personne, dans le camp de Maham, n’a été blessé. Parce que nous étions venus à cette rencontre de la manière la plus pacifique.

Dans tous les cas, dit-il, nous allons installer notre Comité électoral, dans les prochains jours, et battre campagne, afin de donner une majorité écrasante à Macky Sall », précise la robe noire.

La tension est vive à Thiargny et compte tenu de la propension chez certains pensionnaires du Djolof à user des couteaux, coupe-coupe, entre autres armes blanches, les autorités étatiques doivent surveiller le village natal du leader de l’Union pour le renouveau démocratique. Ce, pour éviter que le pire ne s’y produise.
Moustapha Ndiaye, Correspondant Actusen.com à Linguère

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