Les Etats-Unis sont cette année l’invité d’honneur du traditionnel défilé du 14-Juillet. Devant le président Donald Trump, le défilé des troupes à pied doit s’ouvrir avec une évocation de la Grande Guerre et du débarquement du contingent américain, les «Sammies», à Saint-Nazaire en 1917.
Pour son premier défilé du 14-Juillet, le président français Emmanuel Macron a à ses côtés son homologue américain Donald Trump. Mais la mise à l’honneur des troupes américaines était prévue bien avant l’élection américaine de novembre dernier. « Le défilé terrestre sera ouvert effectivement par un détachement américain pour marquer d’une certaine manière le centenaire de l’entrée en guerre des Etats-Unis », confirme le général Bruno Le Ray, gouverneur militaire de Paris et chef d’orchestre du défilé.
Cent quarante-cinq soldats de l’armée de terre américaine, de la marine et de l’aviation défilent ce vendredi. Parmi eux, le lieutenant Collins, du 1er bataillon du 16e régiment d’infanterie de la 1re division américaine, se dit très excitée par l’événement. « C’est un honneur d’être ici, d’être invitée à se souvenir ce qu’on fait les troupes américaines durant laPremière Guerre mondiale », confie-t-elle. Il y a 100 ans, son arrière-grand-père avait été déployé en France avec le 101e régiment d’infanterie. « C’est formidable d’être là un siècle plus tard, moi aussi en tant que lieutenant, pour commémorer la guerre à laquelle il a participé », poursuit-elle.
Dans le ciel parisien, la patrouille américaine des Thunderbirds doit passer juste derrière la patrouille de France, suivie de deux chasseurs furtifs américains F22, périodiquement déployés en Europe.
Le HK416, nouvelle arme du fantassin du futur
Marquée par l’entrée en guerre des Etats-Unis, l’année 1917 fut un tournant de la Grande Guerre, avec l’arrivée de nouvelles armes, la guerre sous-marine, l’aviation de bombardement et les premiers chars d’assaut. Cette année, la dimension technologique des armées sera ainsi mise à l’honneur dès le début du défilé avec la présentation du nouveau fusil d’assaut équipant l’armée française. Un fusil allemand, le HK416.
« Le Famas, malgré ses évolutions, a fini par être remplacé par le HK416. C’est quelque chose de fiable, une meilleure rapidité pour le rechargement, un chargeur 30 coups – cinq coups de plus que sur le Famas –, une meilleure capacité de feu pour le fantassin », remarque Max, sergent au 1er tirailleur d’Epinal, dans l’est de la France.
Mais la puissance de feu ne fait pas tout. Grâce à de nouvelles jumelles de vision nocturne connectées, le fantassin de demain pourra voir dans la pénombre comme un chat, tout en détectant ses cibles en se basant sur les sources de chaleur, comme le font les serpents. « On va avoir une image intensifiée et par-dessus cette image intensifiée, en superposition, une image thermique. On va donc voir par des conditions très dégradées au travers de fumée, de brouillard, et dans un environnement complètement confiné, à l’intérieur d’un bâtiment par exemple », indique Nicolas Goubatian, de la société Thalès.
Les capacités physiques du combattant seront elles aussi augmentées. En France, la Direction générale de l’armement y travaille depuis longtemps. « Il pourra disposer d’une sorte d’attelle robotisée qui lui permettra de porter des charges lourdes sans se fatiguer tout en préservant son agilité », relate Delphine, ingénieure de l’armement.
Quelque 3 700 militaires, une centaine d’avions et d’hélicoptères, défileront à l’occasion de ce 14-Juillet.
Rfi