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Guadeloupe: le paradis des Saintes transformé en chaos

Située à une dizaine de kilomètres des côtes de Basse-Terre, à l’extrême sud de la Guadeloupe, l’Archipel des Saintes et ses 1 700 habitants ont été particulièrement touchés par Maria. L’œil du cyclone est passé à 20 kilomètres seulement de ces terres, d’habitude enchanteresses, semant la désolation sur son passage. Malgré tout, les Saintois veulent croire en l’avenir et espère bien retrouver leur paradis perdu.

Des plages paradisiaques des Saintes, il ne reste rien, si ce n’est le clapotis de la mer. Au milieu des cocotiers projetés sur le sable devenu noir, Francette, 65 ans, a les larmes aux yeux lorsqu’elle évoque Maria : « J’ai vu tous les cyclones qui sont passés. Moi, je vous le dis, celui-là c’est un monstre, franchement. J’avais une belle maison, tout est parti. Ce n’était pas beau à voir. »

Les maisons si colorées de cette île, d’habitude verdoyante, brûlées par le sel du cyclone, semblent tristes. A l’intérieur de l’une d’elles vit Osanne, 75 ans, le regard malicieux : « Ça me fait mal au cœur. Ça me fait mal. Je pensais à mes enfants et mes enfants pensaient à moi. J’ai couru partout dans ma maison. » Pour se donner du courage, Osanne chante accompagnée pour son poste de radio : « Seigneur, pardonne-moi. »

Pour aider à reconstruire ce petit paradis, les plus anciens comptent maintenant sur les enfants du pays, qui répondent présents : « Oui, on va aider à la reconstruction. On est là pour ça. On voit déjà les dégâts, les bateaux envolés, les tôles, les paraboles envolées. Quelqu’un aide une autre personne. C’est comme ça, voilà. Ici, c’est une famille. »

Malgré l’ampleur de la tâche, les habitants de cette île gardent de leur optimisme et cette lueur au fond des yeux dans lesquels brille déjà le soleil.

Avec RFI

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