Samedi 23 septembre, les quotidiens nationaux, parus, parlent essentiellement de la disparition de Serigne Abdoul Aziz Sy Al Amine. Khalife général des Tijanes, l’homme de confiance de la famille Sy de Tivaouane a rendu l’âme, à l’âge de 90 ans, après avoir été, pendant plus de 60 ans, le bras droit de la confrérie Tijane.
« Le Sénégal perd son homme de confiance », affiche, en Une, le quotidien Les Echos. Le journal de Front de Terre souligne, par ailleurs, que son successeur ne sera connu que dimanche.
Aussi, rappellent nos confrères, lors de la fête de la Tabaski passée, le défunt Khalife, dont la générosité n’est plus à démontrer, avait dégainé 75 millions en guise de soutien aux familles démunies pour se trouver un mouton de fête.
Même son de cloche pour Libération qui fait dans la métaphore. Selon le canard de Mermoz, il n’y a pas de doute. « La Sentinelle se retire », pointe-t-il en première page. Soulignant, au passage, que les témoignages sur la vie de l’illustre disparu sont « unanimes ». Tous étant d’accord que Al Amine était un « un pacificateur, un régulateur social ».
Du côté de L’As, avec une photo qui illustre à merveille les écrits pointés à la Une, on voit Al Amine tendre la main, en guise d’au-revoir. Le cœur meurtri, le canard de Thierno Talla soupire : « Al Amine rend les clés de la Tijania ». Lui, qui, depuis plus d’un demi-siècle, était au cœur de la famille Sy.
L’Observateur, pour sa part, ajoute : « Al Amine, le sommet du juste ». Cette information en Une est accompagnée d’une photo, avec un fond noir, comme pour marquer la douleur et la tristesse qui hantent le pays.
Avec des témoignages et des anecdotes sanctionnés par le chiffre 7 qui marque la « perte successive de ses guides », nos confrères indiquent que le mystique entoure toujours Tivaouane.
Alors qu’au même moment, le Chef de l’Etat, qui s’est rendu, en début de soirée, dans la ville sainte, a révélé qu’il était au courant que « Al Amine était alité, mais… », sans continuer la phrase, rapporte L’Observateur.
Comme s’ils s’étaient passés le verbe, EnQuête et Le Quotidien pointent en Une presque pareil.
Si pour EnQuête, « le Sénégal perd son régulateur », Le Quotidien, quant à lui, ouvre avec : « Tivaouane perd son cœur ».
Actusen.com