Nous, jeunes de ce pays particulièrement à ceux de la banlieue, avons l’habitude de naitre, de vivre, de grandir et de se former dans la difficulté, beaucoup d’entre nous, n’avons pas eu la chance de naitre dans des familles aisées mais nous avons la chance d’avoir une opportunité qui est la difficulté, la chose la mieux partagée dans la banlieue !!!
Nous avons toujours vécu dans la difficulté et elle ne nous a jamais empêché de franchir des barrières, de relever des défis, nous n’avons pas eu la chance que nos grand parents aient des milliards mais nous avons eu la chance qu’ils soient des parents qui ont compris les difficultés et qui ont fait face, qui nous ont entretenu, qui nous ont éduqué dans les difficultés puisque la chose la mieux partagée dans la banlieue reste la difficulté. Quand on a une chose la mieux partagée et qu’on vive depuis qu’on est né, est-ce pour nous ça peut continuer à être une difficulté, ça devient la chose qui nous ait plus aisée dans la vie parce que nous avons eu la chance d’avoir des parents qui nous ont entretenu dans la difficulté et elle est transformée maintenant en opportunité.
Nous aurons des difficultés demain si on nous présente des choses très aisées là nous aurons des difficultés puisque nous avons jamais connu ça, quand on nous présente quelque chose que nous n’avons jamais connu, ça devient une difficulté, comme on nous présente chaque jour la chose la mieux partagée chez nous qui reste la difficulté ça devient une opportunité donc nous avons la chance d’avoir une avance sur les autres qui ont toujours vécu dans l’opulence.
Et cette chance nous a permis aujourd’hui d’être dans toute l’architecture de l’administration sénégalaise car au plus haut sommet elle n’est composée que d’hommes et de femmes de la banlieue, parce qu’en réalité nos grand parents avaient compris que la première révolution qu’il fallait amocher, c’était la révolution identitaire et c’est seulement que leurs dignes fils que nous sommes qui devraient régler cette question en étant bien éduqués en étant très bien formés en étant très bien placés dans ce pays pour dire aux autres qui disaient à nos grand parents hier que vous êtes dans des zones d’insécurité totale, des zones invivables que voila maintenant que ceux sont nos fils qui administrent ce pays.
La deuxième révolution qui devrait suivre, c’est la révolution économique, au lieu d’habiter à Fann Résidence Corniche, à Sicap-Liberté, à Point E, aux Almadies, à Sacré-Cœur, ils devraient pouvoir revenir dans la banlieue investir puisqu’ils y ont acquis une formation exceptionnelle. Cette génération doit remplir sa mission ou trahir sa mission: Changer notre cadre de vie, voila l’esprit qui doit nous animer tous, nous qui sommes étudiants, nous qui sommes professionnels en quête d’emploi, le chemin de l’emploi reste l’entreprenariat: il faut être entreprenant quand on l’est, on est utile à soi-même, utile à la société et utile à l’humanité.
La banlieue regorge d’énormes potentialités et d’énormes talents, prenons l’exemple de la ville de Pikine avec sa gare routière « Les Beaux Maraîchers », le fora de Diamaguene, le marché sous régional Sandykat, le marché au poisson, le marché Thiaroye, La SOGAS ex-SERAS, l’hôpital Camp militaire de Thiaroye, c’est possible d’y arriver, nous devons juste croire en nous, levons-nous droit, la tête haute, la poitrine bombée devant pour dire que nous serons dans le train qui va faire l’histoire de ce pays et nous y sommes déjà mais il va falloir qu’on rationalise le système LMD (Lutte, Musique, Dance) si on ne veut plus être considéré comme le bétail électoral des politiques, la banlieue vaut mieux que ça…
Par Serigne Babacar Dieng
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