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Catalogne: que peut espérer Carles Puigdemont de son exil en Belgique?

Trois jours après la proclamation de leur indépendance, les séparatistes catalans sont confrontés à une situation qu’ils n’avaient sans doute pas imaginée : leur chef de file, Carles Puigdemont, accusé par les autorités espagnoles de rébellion et de sédition, a « disparu ». En tout cas, il n’est pas apparu publiquement hier, et selon les médias espagnols, il se trouve désormais en Belgique.

Avec notre bureau à Bruxelles,

Toute la journée de lundi, les rumeurs les plus folles ont couru sur la présence de CarlesPuigdemont sur le sol belge et sur les moyens de transport choisis par lui pour parvenir jusqu’ici.

Il était en Belgique, toute la Catalogne l’affirmait, sauf que personne ne l’avait vu. On ne l’avait aperçu à aucun des endroits où logiquement il aurait pu se trouver.

Mais c’est désormais plus concret. Une personne l’a rencontré hier après-midi et l’a confirmé. Il s’agit d’un avocat flamand du barreau de Bruges, Maître Paul Bekaert, qui a reçu le leader destituté dans la petite ville de Tielt, à 90 kilomètres de Bruxelles, et qui a accepté d’être son conseil en Belgique.

Vers la création d’un gouvernement catalan en exil ?

De ces faits découlent deux hypothèses. La première : Carles Puigdemont demande l’asile politique. La Belgique l’a bien accordé il y a un demi-siècle à quelques militants catholiques originaires d’Irlande du Nord, au plus fort de la guerre civile, ainsi qu’à quatre Basques, membres de l’ETA, d’ailleurs défendus à l’époque par Maître Bekaert, ce qui ne doit pas être une coïncidence. Mais depuis lors, toutes les tentatives de la part de ressortissants de pays européens ont été rejetées.

Autre hypothèse : il a la volonté de créer un gouvernement en exil de la République autoproclamée de Catalogne. Cette idée est confortée par le fait que Carles Puigdemont est accompagné de cinq ministres régionaux, eux aussi fraichement démis de leurs fonctions.

Pas besoin d’autorisation pour cela, encore faut-il financer dans la durée le fonctionnement d’une telle équipe. En tout cas, les sécessionnistes catalans ne pourront pas compter sur un quelconque soutien de la part du gouvernement belge.

Rfi

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