Avec le bruit du camouflet qu’aurait subi le ministre Moustapha Diop en Commission technique parlementaire, certains parmi ses partisans, ceux-là en quête effrénée de postes de chargé de mission et autres strapontins, veulent se consoler d’un bouc émissaire trouvé en la personne du président du Mouvement Dolly Macky, injustement présenté comme étant la cause de leurs ennuis.
Devant une telle bassesse qui vient perturber les préparatifs des échéances électorales de 2019 sur lesquelles le mouvement concentre ses activités et son énergie, il est de notre devoir de recadrer les choses et d’en appeler à la responsabilité des uns et des autres afin de redonner à la chose politique ses lettres de noblesse et son aura d’antan.
Mais surtout créer et maintenir un climat de paix et de fraternité, gage d’une victoire éclatante de la coalition « Benno Bokk Yaakaar ». Fort de ces raisons, j’ai pris la responsabilité de tremper ma plume dans l’encre de la fierté lougatoise pour sonner le glas de ce débat puérile, futile et inutile qui n’honore pas Louga et ne grandit pas le parti.
D’emblée, il faudra préciser que lorsque la presse, dans sa quasi-totalité, relayait cet incident, j’avais pris sur moi la décision, en tant qu’acteur politique pourtant, de ne pas le commenter. La réalité est que depuis le début de semaine qu’elle se serait produite, l’affaire enflamme les réseaux sociaux, fait les choux gras des « gran’places », tient en haleine certains observateurs et fait l’objet de sérieuses discussions dans les milieux intellectuels.
Malgré tout cet emballement médiatique, je m’étais imposé un silence de cathédrale par souci de ne pas être taxé de jaloux comme il est de coutume, ou pire, d’être pris pour un aliéné. Concernant ce dernier alibi, je reviendrai, le temps venu, sur une réflexion axée autour de la problématique de la langue française en Afrique où elle est vue comme un facteur d’aliénation des peuples des anciennes colonies du continent qui ont la francophonie en partage.
Dans cet ordre d’idée, la place du français dans l’Administration et sa maîtrise par les commis de l’État apparaissent comme une intéressante matière à réflexion, mais l’explorer en ces temps qui courent comme axe thématique serait vu comme tendancieux. Un tel jugement de valeur serait la résultante de notre statut de politique, mais surtout de membre du Mouvement Dolly que certains esprits malintentionnés placent malhonnêtement au rang des adversaires du ministre-maire.
Devant pareille situation, se concentrer sur des choses beaucoup plus sérieuses, comme le financement des femmes lougatoises déjà formées et encadrées par Dolly Macky, s’avère être la meilleure trouvaille, afin d’éviter de verser dans des spéculations vaines et stériles qu’aucune « adversité » ne saurait légitimer. Heureusement, cette attitude a été celle des membres du Mouvement Dolly présents sur les réseaux sociaux. Comme s’ils s’étaient curieusement passé le mot, aucune réaction n’y a porté leur signature.
Sur leur mur comme dans leurs commentaires, ils ont royalement minimisé cet incident. Conformément à la logique de travail qui a toujours été le secret de ses succès, le mouvement Dolly Macky oriente son action numérique sur la communication de ses activités ainsi que la gestion de sa base de données sans cesse gonflée par l’installation de nouvelles cellules politiques.
Sur le terrain également, l’heure est à la poursuite des objectifs de départ, marquée par l’exécution des projets qui bannissent tromperie et saupoudrage. Nous n’avons donc ni le temps encore moins la déchéance morale de nous attarder sur les insuffisances de quelqu’un avec qui nous ne partageons ni les objectifs politiques ni la manière de faire de la politique.
Cela dit, vouloir imputer les signes d’une supposée carence intellectuelle d’un ministre à un responsable politique qui ne s’est jamais détourné de son objectif de mener une véritable politique de développement au sein de sa communauté relève d’une paranoïa intolérable. Point besoin de jeter l’anathème sur les autres pour réfuter cette lancinante accusation que seul le temps aura la latitude de contredire ou de confirmer. Car le problème n’est pas entre Moustapha Diop et un rival virtuel. Le problème dont on insinue met aux prises Diop et Molière. Pas quelqu’un d’autre !
Mais au lieu d’élucubrer sur le niveau du ministre en français, ses partisans qui lui cherchent partout des ennemis ont intérêt à améliorer le leur. En nous habituant à leur logorrhée, cocktail indigeste de fautes syntaxiques, grammaticales, redondances, pléonasmes et mots creux, ils mettent à nu leur propre carence intellectuelle déjà ramollie par un amateurisme inqualifiable dans la communication et une insolence inouïe dans le discours. Avec de tels propos qui font pitié, massacrant le français à chaque phrase, il serait plus honorable et salutaire pour eux de s’exprimer dans leur langue maternelle.
Mansour Gaye