Voilà deux ans maintenant que Karim Benzema n’a plus porté le maillot de l’équipe de France, depuis ce 8 octobre 2015 et une large victoire sur l’Arménie (4-0), avec un doublé de l’intéressé à la clef. Alors auteur de ses 26e et 27e réalisations en bleu, le buteur dont le compteur est resté bloqué à 81 sélections paie toujours à ce jour son implication dans le fameux chantage à la vidéo intime dont a été victime Mathieu Valbuena à l’automne 2015. Une situation qu’il ne comprend pas.
« Je ne suis pas un perturbateur, et je n’ai aucun problème avec les autres joueurs de l’équipe de France. On a une image de moi qui n’est pas la bonne, se défend-il ce dimanche sur le plateau du Canal Football Club, à deux jours d’un match amical entre les Bleus et l’Allemagne à Cologne. Je n’ai aucun regret sur mon passé en sélection, j’aurais juste dû m’exprimer davantage, notamment sur cette histoire de sextape que j’ai gardée pour moi. C’est un souci de communication, pas autre chose. Il faut vraiment qu’on parle football maintenant, et arrêter avec l’extra-sportif !«
« Tant que Deschamps sera sélectionneur… »
Cet énième plaidoyer d’un joueur qui se dit « amoureux du football » et qui, au plus profond de lui, n’a pas renoncé à la Coupe du monde 2018 – « Ce Mondial, j’ai encore envie d’y croire parce que je veux gagner quelque chose avec mon pays, dans cette équipe qui aujourd’hui joue de l’avant » – Karim Benzema le sait parfaitement vain. « Tant que Deschamps sera sélectionneur, je ne jouerai plus en sélection. C’est ce que je pense. Ça fait deux ans que je n’y suis plus, il ne faut pas être bête« , souligne-t-il sans illusions aucune.
Avec une dent certaine contre le patron des Bleus. « Je le respecte et je l’ai toujours respecté, mais même quand je l’ai eu au téléphone avant l’Euro, je n’ai jamais eu d’explication et c’est blessant. » Et le Merengue d’admettre: « Oui j’en veux à Deschamps, bien sûr ! Je suis un compétiteur, j’ai fait de grosses saisons à Madrid où j’ai gagné des titres, la Ligue des champions… Et avec la génération qu’il y a en ce moment en équipe de France, j’aimerais vraiment en faire partie. » Et peu importe si ça ne plaît pas à tout le monde. « Les gens se mêlent de mon histoire sans savoir, les journalistes, les politiques… L’opinion publique compte évidemment mais on n’a pas besoin de l’opinion publique pour gagner des titres !«
Avec Football.fr