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Buffon, monstre sacré cherche fin en beauté

Quelques jours après le fiasco de l’Italie dans la course au Mondial 2018, Gianluigi Buffon s’apprête à vivre l’un de ses derniers matches de prestige. Mercredi, à 20h45, le portier de la Juventus Turin défie le FC Barcelone en C1, une compétition qui lui échappe depuis ses débuts.

Des larmes, des larmes et des larmes… L’épilogue est proche pour Gianluigi Buffon et le légendaire gardien de but italien vit depuis quelques mois ce que d’illustres joueurs ont vécu avant lui : l’immaîtrisable émotion qui précède la fin d’une aventure. A bientôt 40 ans – qu’il fêtera dans deux mois -, Buffon se nourrit encore beaucoup d’adrénaline mais il a déjà bien entamé son dernier « cycle » de footballeur professionnel. Et ce n’est pas de tout repos.

Les larmes qui ont coulé à l’été 2016, quand « son » Italie fut sortie de l’Euro français par l’Allemagne, témoignèrent assez bien de la temporalité dans laquelle se situe « Gigi » depuis plus d’un an : celle qui indique la fin, celle qui laisse insidieusement s’immiscer la nostalgie. Ces derniers mois, Buffon a subi deux autres coups de massue : une troisième finale de C1 perdue en carrière et une élimination historique en barrages d’un Mondial. Par deux fois, encore, les larmes ont coulé. Et des décisions ont été prises.

La der des der

Depuis cet immense fiasco, Gianluigi Buffon n’est plus un international italien, le futur quadragénaire ayant tiré un trait définitif sur la sélection. Fin octobre, il avait déjà annoncé que cette saison serait vraisemblablement sa dernière en club. Des propos confirmés lundi, lors d’une interview croisée avec Andrés Iniesta sur le site des Piémontais.

« Je vais prendre ma retraite cette année, a-t-il annoncé avec une forme de sérénité. Je suis calme, je n’ai pas peur d’arrêter. Je suis curieux de savoir ce que me réservera la vie après. » Le portier transalpin a tout juste apporté la même nuance que le mois dernier : seule une victoire en Ligue des champions pourrait changer ses plans. Mais, là encore, ce ne serait que pour disputer en début de saison une Supercoupe d’Europe qu’il ne connaît pas, avant de véritablement tirer sa révérence.

A 39 ans bien tassés, le dernier rempart bianconero possède en tout cas un sacré palmarès : il a remporté la Coupe du monde 2006, disputé la finale de l’Euro 2012, remporté la Coupe de l’UEFA 1999, 7 championnats d’Italie, disputé plus de 1 000 matches officiels et fêté quelques 175 sélections avec l’Italie (un record en Europe). Mais ses trois échecs en finale de C1 (2003, 2015, 2017) symbolisent exactement le dernier défi que « Gigi » souhaite relever avant de partir.

Une fin à la hauteur de son parcours ?

Adversaire du FC Barcelone mercredi, la Vieille Dame est en manque de points dans sa poule D. Et le match prévu face à la bande de Lionel Messi lors de cette avant-dernière journée n’augure pas forcément que du bon. Mais il faudrait un nouveau cataclysme (on n’ose trop l’imaginer…) pour que Buffon et consorts quittent la prestigieuse coupe d’Europe avant même les huitièmes de finale.

Avant de voir aussi loin, « Gigi » devra digérer sa fin complètement ratée avec la Squadra Azzurra pour ne pas vivre un tel écueil en club. C’est peut-être pour cette dernière raison qu’il a été ménagé ce week-end en Serie A, même si, dans les faits, Massimiliano Allegri a souvent pris une telle décision par le passé (Buffon a déjà été 5 fois remplaçant cette saison). La gestion de son temps de jeu ne date d’ailleurs pas de cet exercice : le portier italien avait par exemple été laissé sur le banc en Serie A en mai dernier avant les matches décisifs contre Monaco et le Real Madrid en C1.

De toute façon – il l’a dit et répété -, Gianluigi Buffon n’abandonnera pas avant d’avoir essayé une dernière fois de soulever la coupe aux grandes oreilles. Et la forme aléatoire de « ses » Bianconeri (loin derrière le Barça en C1, troisième en Serie A) ne l’inquiète pas outre mesure. Pour le futur retraité, « l’équipe qui sera la plus en forme en mars gagnera la Ligue des champions », et, bien sûr, il « espère que ce sera la Juve. » A défaut d’une telle issue, cette icône mondiale du football se contentera peut-être d’un épilogue un rien moins brutal qu’avec la Nazionale.

Avec Eurosport.fr

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