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Deux objectifs pour l’équipe de France : eviter le piège et se qualifier pour le Mondial 2019

Privé de ses forces vives, le basket français va tenter d’obtenir son billet pour le Mondial 2019, crucial pour son avenir, malgré le piège tendu par la Fiba et l’Euroligue : la campagne commence par deux matchs périlleux contre la Belgique vendredi à Anvers et la Bosnie lundi à Rouen.

En instaurant son système de fenêtres au milieu de la saison des clubs, comme au football, la Fiba savait qu’elle privait les équipes nationales des joueurs de NBA. A cause du conflit avec l’Euroligue (à propos des Coupes d’Europe), les sélections subissent aussi le boycott des grandes équipes du Vieux Continent. Résultat: les éliminatoires pour le Mondial se joueront en l’absence de 99% des plus forts basketteurs de la planète! Du côté français, pas d’Evan Fournier (Orlando), ni de Rudy Gobert (Utah), mais pas non plus de Nando De Colo, qui jouera un match d’Euroligue avec le CSKA Moscou le soir de Belgique-France, ni de Thomas Heurtel, engagé la veille avec le FC Barcelone. En tout, environ 25 joueurs, presque tous les meilleurs, manqueront à l’appel.

Éviter la dernière place

Conséquence: alors que le billet pour la Chine ne pouvait pas échapper à la France dans des conditions normales, la voilà en danger de d’élimination dès le premier tour! Si elle finit dernière de son groupe, adieu le Mondial et adieu aussi les JO de Tokyo, car le premier est qualificatif pour les seconds. Le danger est bien réel pour les Bleus, comme pour la Russie, la quatrième équipe de ce groupe E dont il faut éviter à tout prix la dernière place pour survivre (il y aura ensuite une deuxième phase de poules pour les rescapés). La Belgique et la Bosnie sont des nations moyennes du basket européen qui pourraient bénéficier de ce formidable nivellement par le bas. Summum de l’absurdité, ne pas avoir de joueurs en NBA ou en Euroligue devient un avantage crucial !

Pour relever ce redoutable défi, Vincent Collet a sélectionné 12 joueurs venus de ProA pour la plupart. A part Boris Diaw, revenu d’Amérique à Levallois cet automne, ils sont peu ou pas du tout connu du grand public. Deux autres seulement étaient présents à l’Euro-2017 en septembre : l’arrière Edwin Jackson, qui joue en Chine, et l’intérieur Louis Labeyrie, l’un des joueurs de Collet à Strasbourg.

Cette équipe est-elle capable de battre la Belgique et la Bosnie? Plus que jamais l’incertitude est totale. Le cinq majeur, qui pourrait être, par exemple, Andrew Albicy, Edwin Jackson, Axel Bouteille, Boris Diaw, Louis Labeyrie, tient la route. Mais le plus gros handicap sera l’absence totale d’expérience en commun, contre des équipes de Belgique et de Bosnie qui, elles, présenteront leur visage habituel.

Quatre jours pour faire une équipe

« La grande difficulté contre la Belgique ça va être le vécu. Non seulement il nous manque beaucoup de joueurs, mais en plus on n’a jamais joué ensemble et cela ça m’inquiète plus que toutes les absences« , dit l’entraîneur, qui n’a eu que quatre jours pour inculquer quelques automatismes de base à ses hommes. Dans ces circonstances, le salut passera par la défense. « On ne va pas avoir un jeu bien huilé du jour au lendemain« , prévient Diaw. « En si peu de temps, c’est plus facile de construire une grosse défense qu’une grosse attaque« , dit le capitaine, qui veut rester optimiste. « On a un gros vivier en France. Je suis certain qu’on a des joueurs capables de qualifier cette équipe« , assure-t-il.

Avec Eurosport.fr

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