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Examen des recettes, de la dette publique et des pouvoirs publics : en chiffres et en lettres, Amadou Bâ invite à la retenue « ses » contradicteurs autour de l’endettement

C’est une invite qui sonne tranchante ! Le ministre de l’Economie, des Finances et du Plan, autant certains se montrent volubiles et expansifs quant au supposé surendettement du Sénégal, autant il demande à ces derniers de savoir raison garder.

«La dette est une activité normale pour un État et mieux, c’est le Parlement qui l’autorise», a déclaré Amadou Bâ aux députés, auxquels il a fait face, ce samedi.

A cela, s’ajoute, laisse-t-il entendre, le fait que le Sénégal soit, selon lui, un excellent élève, en matière d’endettement. «Le Sénégal n’est pas surendetté, le Sénégal emprunte, pour mettre en œuvre une vision, car le budget est notre principal instrument».

 D’ailleurs, fait-il noter, «cette hausse du budget démontre les performances de nos régies financières qui sont au service de l’Etat. (…) Le Sénégal est le seul pays à risque de surendettement faible dans la zone CEDEAO (Commuanté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest).

Très offensif, l’argentier de l’Etat de renchérir : «le service de la dette publique a évolué de 23,5%, passant de 680 milliards en 2017 à 839,8 milliards en 2018. La politique de maitrise de l’endettement initiée, depuis l’accession du président Macky Sall à la Magistrature suprême, a permis de décélérer le taux d’accroissement  moyen de la dette, en le ramenant de 21,8% sur la période 2007-2011 à 13,6% sur la période 2012 – 2017».

Quid des dépenses de personnel inscrites au titre II ? «Elles sont programmées à 633 milliards FCFA, contre 586 milliards de FCFA en 2017, soit une progression de 8%.
Cette hausse s’explique en grande partie par l’option du Chef de l’Etat,  d’intégrer chaque année dans la masse salariale, dix mille (10.000) professeurs et maîtres contractuels».

Dans la foulée, le ministre Amadou Ba de dire qu’il est prévu une enveloppe de 29,4 milliards FCFA pour le paiement des rappels d’intégration, de validation et d’avancement des agents de l’Etat, particulièrement les enseignants. A cela s’ajoute la mise en œuvre de l’accord avec les syndicats de la Santé, portant sur la revalorisation des indemnités pour heures supplémentaires dites « heures de nuit ».

Autre chiffre annoncé par le ministre de l’Economie, des Finances et du Plan :
233,8 milliards de FCFA de salaires, émoluments, indemnités et traitements divers devront être versés par l’Etat et ses différents démembrements.

Amadou Ba a fait face, ce samedi, aux parlementaires de l’Assemblée nationale, dans le cadre de la plénière portant examen des recettes, de la dette publique et des pouvoirs publics.

Mansour SYLLA (Actusen.coom)

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