«La démocratie vient de s’exprimer au Parlement, parce que nous avons été saisis par le Procureur de la République sur la question de la levée de l’immunité parlementaire du Maire de Dakar et toutes les procédures qui sont conformes à notre Règlement intérieur et à notre Constitution ont été appliquées», a déclaré, Aymérou Gningue, après la levée de l’immunité parlementaire de Khalifa Sall.
A en croire toujours le Président du Groupe parlementaire «Benno Book Yaakar», l’Assemblée nationale n’est pas un lieu de jugement encore moins un Tribunal, mais elle a le devoir de faire fonctionner la justice dans ce pays.
Pour le face-à-face entre Khalifa Sall et le juge, Aymérou Gningue a tenu aussi à rassurer les militants du Maire de Dakar, sur le fait que, dit-il, les conditions sont établies pour un procès juste.
«Avec toute la présomption d’innocence que nous reconnaissons au député Khalifa Sall, nous sommes en train d’organiser les conditions d’un procès qui va être démocratique, juste et équitable», assure-t-il.
Concernant la position des députés de l’opposition qui déclarent que le rapport n’est pas fidèle, le Président du Groupe parlementaire dément ses détracteurs.
«Nous étions 11 membres dans la Commission ad-hoc et ils ont travaillé avec nous jusqu’au dernier jour, mais comme le débat est politique, ils ont voulu l’amener au niveau du Parlement qui a une majorité», tente-t-il de se laver à grande eau.
Quid de la rencontre avortée entre les membres de la Commission ad-hoc et le Maire Khalifa Sall ? Là aussi, Aymérou Gningue apporte des éclaircissements.
«Khalifa Sall n’a pas été entendu, parce qu’il y a eu un constat de carence. Nous avons voulu l’interroger, mais comment entendre quelqu’un qui ne le veut pas ? Et, depuis trois mois, ses avocats disent que jamais leur client ne sera pas interrogé», se justifie le Président de la Commission ad-hoc.
Mansour SYLLA Stagiaire à Actusen.com