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La France remporte son 10e Saladier d’argent face à la Belgique

La France tient son Graal. Enfin. Seize ans après leur dernière victoire, les Bleus ont réussi à décrocher leur 10e Saladier d’argent. La bande à Yannick Noah a atteint son but en battant la Belgique en finale au bout de la toute dernière rencontre. Après la défaite de Tsonga sur Goffin, c’est finalement Lucas Pouille qui a donné le point salvateur face à Steve Darcis 6-3, 6-1, 6-0.

Cette dernière balle, Lucas Pouille a dû la voir arriver comme au ralenti. Le dernier revers de Steve Darcis s’est échappé, comme tant d’autres avant, et Pouille en est tombé à la renverse. La voilà donc enfin, cette 10e Coupe Davis. Après 16 ans d’attente et trois finales perdues, l’équipe de France va graver à nouveau son nom sur le Saladier d’argent. Jo-Wilfried Tsonga dompté puis balayé par David Goffin en trois sets, Lucas Pouille avait un poids immense sur ses épaules. Mais il a vite tué le suspense contre un Steve Darcis sans rythme et dépassé. Le cinquième et dernier acte de cette finale a viré au cauchemar pour le numéro deux belge, laminé 6-3, 6-1, 6-0 en 1h34.

L’immense mérite de Lucas Pouille aura été sa capacité à gérer l’évènement. Et il n’était pas anodin. Personne, à part ceux qui ont vécu cette situation, ne peut mesurer la pression inhérente à un match décisif dans une finale de Coupe Davis, qui plus est en étant favori, et à domicile. Vu ses difficultés en demi-finale contre la Serbie et ses flottements de vendredi, certes face à un grand Goffin, il était légitime de nourrir quelques craintes. Surtout face à ce diable (rouge) de Darcis, habitué à sur-performer en Coupe Davis et invaincu en « match cinq » dans sa carrière. Mais ces craintes ont été vite étouffées.

Darcis a sombré

Que dire de ce match, ou plutôt de ce non-match ? Il a duré à peine un quart d’heure de plus que le seul premier set du match entre Goffin et Tsonga, qui restera au passage comme le seul moment fort des quatre simples de ce week-end. Une boucherie, plus qu’un match. Darcis était-il toujours gêné par son coude endolori ? Peut-être. Toujours est-il qu’il n’a jamais pu rivaliser. En face, Lucas Pouille a récité son tennis tout en puissance. Un break d’entrée pour mener 3-0 a donné le ton et le Nordiste n’a jamais retiré le pied de la pédale d’accélérateur. Déjà à sens unique, ce premier set a pourtant été le plus « accroché ». C’est dire.

S’il fallait trouver un moment-clé, celui de la bascule définitive, ce serait certainement ce troisième jeu du deuxième set, long d’un bon quart d’heure, au cours duquel Pouille a fini par breaker alors que le Belge était encore en résistance. Après ce jeu-là, Darcis a totalement sombré. Il n’a d’ailleurs plus inscrit le moindre jeu jusqu’à la fin de la rencontre… Jamais inquiété sur son service (il n’a concédé aucune balle de break et a remporté 89% de points derrière sa première balle), le numéro deux français n’a même pas eu le temps de douter, de gamberger et encore moins de trembler. Il a fait le boulot.

Parce que David Goffin est en ce moment un joueur comme il y en a peu au monde, il aura fallu toute l’homogénéité de cette équipe de France pour éviter une mauvaise surprise de plus. Il sera temps, dans les heures et les jours à venir, de soupeser les tenants et les aboutissants de cette victoire, de mesurer son véritable relief. Sur la forme, elle manque sans doute de coffre et de moelle, sur l’ensemble de cette campagne ou cette finale. Mais là, dans la douce euphorie nordiste, les Bleus sont tout à leur joie et c’est bien légitime. Ils ont si longtemps couru après ce moment… C’est leur moment, maintenant.

Avec Eurosport.fr

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