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Cameroun: mort de l’ancien défenseur Benjamin Massing

Benjamin Massing, l’un des héros du Cameroun quart-de-finaliste de la Coupe du monde 1990, est décédé samedi 9 décembre à l’âge de 55 ans. Il s’est éteint chez lui, à Edea. Avec sa disparition, c’est une partie de l’histoire des Lions Indomptables qui s’envole.

La triste nouvelle a été officialisée ce dimanche. Le football camerounais a perdu un de ses glorieux anciens. Samedi 9 décembre, Benjamin Massing s’en est allé. Plusieurs médias ont évoqué sa disparition tout au long de la journée de dimanche. D’après le site spécialisé Soka25East, qui cite une source locale, l’ancien footballeur est décédé chez lui, à Édéa au Cameroun, la même ville où il a vu le jour le 20 juin 1962. Benjamin Massing avait 55 ans.

« Un héros » pour Mboma, « un magnifique défenseur » pour Le Roy

Sur Instagram, Patrick Mboma a confirmé cette disparition. « Nous avons tous nos héros », écrit en préambule l’ex-buteur, avec une publication comprenant une photo de Benjamin Massing. « Un lion ne meurt jamais, il dort ! Adieu champion », ajoute Patrick Mboma, l’un des héritiers des Camerounais conquérants de la fin des années 1980 et du début des années 19990.

Passé par l’US Créteil lors de son unique passage en Europe dans sa carrière, Benjamin Massing a pris part à quelques-unes des plus belles heures de l’équipe nationale du Cameroun. L’arrière central a découvert les Lions indomptables en 1987. Il était présent en 1988 pour la 2e victoire du Cameroun en Coupe d’Afrique des Nations. C’était au Maroc, face au Nigeria en finale (1-0), avec Claude Le Roy au poste de sélectionneur.

Joint par RFI, l’ancien mentor cache difficilement son émotion après la mort de ce « magnifique défenseur » qu’il a lui-même poussé à se reconvertir. Car à l’origine, Benjamin Massing était attaquant. « Je trouvais qu’il pouvait devenir un défenseur central de qualité », se souvient Claude Le Roy, qui lâche: « C’est terrible de parler de lui au passé. »

Un membre éminent de l’équipe héroïque de 1990

« Benjamin, c’était un bon géant avec un cœur énorme, des qualités athlétiques, une puissance phénoménale, un immense sourire… C’était un joueur du pays bassin, où les gens ont un caractère bien trempé. On les appelle les Bretons du Cameroun. Ça me parle à moi, qui suis Breton… », déclare Claude Le Roy.

Après la CAN remportée en 1988, Benjamin Massing fut de l’épopée de 1990, quand le Cameroun disputa la première Coupe du monde de son histoire en Italie. Les Lions indomptables eurent le redoutable honneur d’affronter d’entrée l’Argentine, championne du monde en titre. La suite, tous les Camerounais la connaissent: la sélection nationale parvint à faire tomber les Argentins grâce à un but de la tête de François Omam-Biyik, et ce alors même que les Lions Indomptables étaient réduits à dix contre onze après l’expulsion d’André Kana-Biyik.

Benjamin Massing, lui, parvint à garder sous contrôle le capitaine Diego Maradona. Il quitta toutefois ses partenaires à la 89e minute. Claudio Cannigia avait échappé à deux tacles camerounais et filait vers le but de Joseph-Antoine Bell. Massing exécuta alors un tacle horrible sur l’Argentin, fauché net. Le défenseur en perdit sa chaussure ! Cette faute reste comme l’une des plus violentes de l’histoire de la Coupe du monde. Sans surprise, l’arbitre français M. Michel Vautrot lui adressa un second carton jaune, synonyme de rouge. A neuf contre onze, le Cameroun résista jusqu’au bout pour s’offrir une victoire de prestige.

Avec afriquefoot.rfi.fr

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