C’est une tautologie de dire que l’incident survenu, à l’Aérodrome de Saint-Louis, entre le Falcon100 du Président français, Emanuel Macron, et la Pointe Sarène du Chef de l’Etat sénégalais, Macky Sall n’est point un simple accident de l’histoire. Il s’agit plutôt d’un cumul de faits souvent considérés comme anodins et qui sont, pourtant, à prendre très au sérieux. Parce que se payant cash.
Et, pour permettre à ses lecteurs de pouvoir se faire une religion sur le cocktail d’actes lourds qui ont concouru à cet incident, qui a cloué ledit Falcon sur le tarmac dudit Aérodrome, SourceA retrace, ici, les différentes péripéties ayant conduit à ce que les deux Appareils se soient frottés, au point que, pour quitter Saint-Louis et rallier Dakar, le Président français ait été contraint d’abandonner son Appareil et de se faire remorquer par son homologue sénégalais.
Au détour de cet incident qui contribue à faire craqueler davantage l’image du Sénégal, SourceA dresse, ici, les profils des Autorités qui tiennent les manettes du Secteur aéronautique et qui veillent sur la vie des passagers, une fois qu’ils sont dans les airs. Des Autorités, pour la plupart, triées du volet marron-beige, couleurs de l’Alliance pour la République, Parti au Pouvoir et qui n’ont, pratiquement, pas aucun capital d’expériences, en termes d’aviations.
L’Asecna ne travaille qu’avec LEOPOLD SENGHOR ET AIBD.
Le moins que l’on puisse dire est que l’incident survenu entre l’Avion du Président Macky Sall et l’appareil du Chef de l’Etat français, Emanuel Macron, ne relève point d’un accident de l’histoire. Il est plutôt le fruit d’une succession de légèretés. Lesquelles portent, selon les informations de SourceA, les empreintes du Ministère des Transports aériens, de l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie du Sénégal (Anacim), ainsi que l’Agence des Aéroports du Sénégal (Ads). Le tout teinté d’un choix de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne de se mettre en retrait, au lieu de réquisitionner une de ses meilleures compétences pour la mettre à la disposition des Présidents sénégalais et français, lors de leur déplacement à Saint-Louis.
D’abord, le Ministère, compte-tenu du nombre d’avions qui allaient atterrir à l’Aérodrome de Saint-Louis, devait écrire à l’Anacim et aux Ads, pour les instruire de prendre toutes les dispositions idoines, pour la gestion de la plateforme de l’Aérodrome de Saint-Louis. Mieux, il aurait dû les sommer de dépêcher sur place certains de leurs meilleurs hommes, puisqu’au-delà des délégations qui se sont rendues, à Saint-Louis, le samedi 3 février 2018, il y avait en jeu la vie de deux Chefs d’Etat. En l’occurrence Macky Sall et Emanuel Macron. A cela, s’ajoute le fait que l’Aérodrome de Saint-Louis est un Aérodrome de niveau 2.
Ensuite, rien ne saurait dédouaner l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie du Sénégal, et pour cause. Elle a, dans sa feuille de route, entre autres missions, de procéder, correctement, et régulièrement, à des inspections et des audits des personnels en service dans nos plateformes aéroportuaires. Dans le but de pouvoir déceler et prévenir les failles de l’Aviation sénégalaise. C’est sa mission régalienne.
Enfin, autant des forces de sécurité ont quitté Dakar et rallié Saint-Louis, pour veiller sur la sécurité des deux délégations d’autorités sénégalaises et françaises, autant l’Anacim et les Ads devaient désigner leurs meilleurs hommes et les convoyer sur les lieux. Aux fins de prendre toutes les mesures de nature à éviter tout soubresaut cauchemardesque comme celui auquel on a assisté, avant-hier samedi, lors de l’incident survenu entre la Pointe Sarène et le Falcon100. Or, de sources dignes de foi, «tel n’a pas été le cas. On a laissé le petit personnel des Ads de Saint-Louis se débrouiller seuls.
Ce que le Ministère, les Ads, l’Anacim et l’Asecna auraient dû faire et qu’ils n’ont pas fait
L’Asecna aurait dû réquisitionner l’un de ses meilleurs aiguilleurs, tout comme les Ads gagnaient à s’attacher les services d’un placeur expérimenté qui devait être sous la supervision d’un Agent d’Opérations qu’on aurait dû, également, convoyer à Saint-Louis. Car d’après les confidences recueillies par SourceA, quand il fallait, souvent, assister un avion à Saint-Louis, il arrivait que la Société Assistance Handling Services (AHS) que Macky Sall a tuée, au profit de 2AS de l’Aéroport International Blaise Diagne de Diass, dépêche, dans cette partie Nord du Sénégal, l’un de ses bras les plus valides. Commentaire d’un spécialiste de l’Aéronautique contacté par votre journal : «le Placeur de Saint-Louis a dû rester prés un an, sans placer un avion. Quant à savoir s’il a une fois eu la chance de placer, en même temps, deux avions, pas si certain qu’il l’ait une fois fait. Or, samedi passé, il lui fallait placer la Pointe Sarène et le Falcon100».
Cela veut dire quoi ? Cela signifie que, «aussi bien l’Asecna (même si, dit-on, elle n’a pas contracté avec les Aérodromes) que les Ads auraient dû réquisitionner, respectivement, leurs meilleurs Agent d’Opérations, Aiguilleur et Placeur pour les envoyer à Saint-Louis. D’autant que ce n’est pas tous les jours que les Agents des Ads au niveau des Aérodromes ont la chance d’assister en même temps deux avions».
Le Falcon100 cloué à Saint-Louis, en attendant des mécanos et enquêteurs français
L’Avion du Président Macron, qui a passé la nuit de samedi à dimanche, sur le tarmac de l’Aérodrome de Saint-Louis, attendait, toujours, jusqu’à hier dimanche, vers 13 heures, des mécaniciens français pour le dépanner. Mais également, d’après des confidences faites à votre journal, des enquêteurs français doivent, sauf tremblement de terre, avoir, déjà, rallié Saint-Louis ou sont sur le point de le faire. Histoire d’élucider les vrais mobiles qui ont concouru à l’incident. Les mêmes informations de SourceA renseignent, à ce sujet-là, que ce n’est pas seulement le Falcon100 qui a connu quelques pépins. Loin s’en faut ! Parce que l’aile de la Pointe Sarène a été, légèrement, endommagée. Même si ce petit souci n’a pas empêché Macky Sall et son hôte de ces dernières soixante-douze heures d’embarquer à bord de l’Avion présidentiel sénégalais et de déchirer les entrailles du ciel, pour rallier, en fin de soirée, Dakar.
Le copilote français, le vent violent et son dur désir de réorienter le nez du Falcon100
La Direction générale des Aéroports du Sénégal a beau se défausser sur le copilote français, sur la tête de qui on cherche à mettre l’origine de l’incident. Mais attention ! En effet, SourceA a appris de proches de cette affaire que si le Falcon100 a voulu orienter son nez vers une direction, c’est parce que Saint-Louis était en proie à un vent on ne peut plus violent et qui nécessitait que le copilote français ait voulu repositionner l’appareil, à bord duquel devait embarquer Emanuel Macron, sur le chemin du retour. Malheureusement, il n’y avait pas, confie-t-on à votre journal, un push-back, plus connu sous l’appellation de barre de tractage avion. Lequel aurait permis, sans séisme ni onde de choc, au copilote français d’orienter le nez de son appareil à la direction de son choix. D’ailleurs, insiste un autre spécialiste de l’aviation approché par SourceA : «c’est même faire insulte au savoir-faire des pilotes français que de vouloir tout mettre sur leur tête».
Les Ads se défaussent sur le copilote français, mais l’origine du mal est à rechercher dans l’absence de push-back dans nos Aérodromes
Il y a quelques jours, une image sur laquelle un appareil de Transair en train d’être poussé par des passagers, a fait le tour des réseaux sociaux. La quasi-totalité des médias, pour ne pas dire tous, riaient sous cape et tournaient en dérision la Compagnie aérienne Transair. Au motif que le vol en question souffrait d’un problème de marche-arrière. Eh bien, que nenni ! La vérité, c’est plutôt que l’Aérodrome de Kolda n’a pas de pusch-back, capable d’aider un avion au moteur arrêté de pouvoir être réorienté. Mais en réalité, dans les aérodromes sénégalais, les manquements se comptent à la pelle et nos dirigeants ne tirent jamais des leçons du passé.
Voilà les hommes et Maïmouna Ndoye, une polytechnicienne, qui gèrent nos vies dans les airs
Et, on ne le dira, jamais assez : le secteur de l’aéronautique est trop sérieux, pour qu’on ne doive pas le politiser. Malheureusement, que ce soit sous le défunt Magistère du Président Wade ou dans l’actuel régime de Macky Sall, on met à la tête du Ministère des Transports aériens des compatriotes qui se réveillent au Sud, quand la compétence aéronautique se lève au Nord. On se souvient que le défunt régime avait fait de Farba Senghor, Habib Sy, Karim Wade des ministres, alors qu’ils n’avaient aucun capital d’expériences en la matière. C’est la même chose, à laquelle on assiste avec Maïmouna Ndoye Seck. Une polytechnicienne bombardée ministre des Transports aériens.
Pis, son entourage laisse à désirer. Puisque le Conseiller technique N°1 de la ministre, Abdourahmane Seck, pour ne pas le citer nommément, est un ami de longue date de Maïmouna Ndoye Seck. Comme le révélait, en décembre dernier, Actusen.com. «Ce dernier, qui a passé plusieurs années au Ministère de l’Energie, avant d’être admis à faire valoir ses droits à la retraite, est crédité d’être un ingénieur en Energie», disait le journal en ligne.
Quid du Conseiller technique numéro 2 de la ministre des Transports aériens ? «Là, aussi, difficile de dire que le Ct2, Abdoulaye Ndiaye, est mieux loti que son collègue et non moins Ct1, en termes de connaissances aéronautiques. La raison ? Il fut un ancien Agent commercial à la Compagnie Saudia Airlines, avant d’y traîner le galon de représentant de ladite Compagnie», renseignait le site.
Abdoulaye Ndiaye, Ct2 du Ministère, est un ancien Agent commercial à la Compagnie Saudia Airlines
Quant au Directeur de Cabinet de Maïmouna Ndoye Seck, il a beau être un jeune Administrateur civil, dit-on, brillant, mais nul ne connaît à Edmond Kamara une quelconque expérience, si petite soit-elle, dans le domaine aéronautique. Or, l’Aéronautique, c’est avant tout les textes. Autre Directeur qui a pris part, des mois durant, aux réunions chapeautées par le Ministère : le Directeur général de l’AIBD, Abdoulaye Mbodj. Lui, aussi, est, certes, un brillant esprit. Mais il reste un ingénieur du BTP. Qui ne connaît pas grand-chose à l’aviation.
Papa Maël Diop, Directeur général des Aéroports du Sénégal (ADS), n’en parlons même pas. Le responsable de l’Alliance pour la République, Parti au pouvoir, n’est pas, lui aussi, un homme du sérail. Et, peut-être, il ne serait jamais à son poste, si l’actuel Président de la République ne s’appelait pas Macky Sall.
Maguèye Marame Ndao est un homme du secteur. Capable de conseiller la ministre des Transports sur la navigation aérienne et la météo. Mieux, contrairement à Mathiaco Bessane, il a eu à faire l’exploitation.
Seulement, l’image du Directeur général de l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (Anacim) restera pour longtemps vampirisée par le Rapport sur le crash de Sénégal Air survenu le 5 septembre 2015. Lequel Rapport a, sévèrement, épinglé l’Anacim, dans le cadre de l’enquête autour de cette catastrophe», écrivait Actusen.com.
Mathiaco Bessane, Directeur des Transports, présente des états de services «irréprochables», sauf que…
L’ancien Directeur général de l’Agence pour la navigation aérienne et la météorologie (Anacim), Mathiaco Bessane, propulsé, en début janvier 2017, à la tête de la Direction des Transports aériens, semble être l’homme qu’il faut à la place qu’il faut.
L’homme, qui a succédé à Nafissatou Fall Diagne, présente, selon plusieurs techniciens de l’aéronautique, des états de services irréprochables. Sauf que, d’après des indiscrétions, il n’a pas fait l’exploitation. Devenu Directeur des Transports aériens, beaucoup s’attendaient à ce qu’il ait la haute sur tout ce qui se fait dans le secteur.
Quant au Directeur «Enquêtes Accidents-Incidents», Lamine Traoré, il fut, selon les sources de Actusen.com, un ancien Agent d’Air Afrique et est crédité d’un lisse Cv dans le domaine aéronautique.
Mais attention, il y a un petit problème : l’homme ne s’entend pas avec la ministre. Parce que, confie-t-on à votre site, il déborde de personnalité et de franc-parler et ne faiblit pas sur ses certitudes, quand il n’est pas d’accord avec Maïmouna Ndoye Seck.
Lamine Traoré, Directeur «Enquêtes Accidents-Incidents», crédité d’un lisse Cv, mais «heurte» très souvent Maïmouna Ndoye Seck
A en croire le site en ligne, «il était fréquent que des réunions soient houleuses, parce que Lamine Traoré, Directeur Enquêtes Accidents-Incidents, et l’ancien Directeur général de AHS, Cheikh Tidiane Ndiaye, n’ont jamais hésité à marquer leur désapprobation sur certains sujets. Quitte à froisser la ministre. Entre temps, Cheikh Tidiane Ndiaye a quitté ses fonctions, après un épique bras de fer avec la ministre».
Pape Maël Diop vient de la Société Forza, une fabrique de «soungouf» (farine) pour bébés
Il serait trop réducteur de vouloir circonscrire le mal de l’aviation du Sénégal à l’entourage de la ministre des Transports aériens. La raison ? Le Directeur général des Ads n’est pas du secteur. Il est plutôt crédité d’avoir un long cours dans une Société Forza, spécialisée dans la fabrique de bouillie de mil pour nourrissons.
El Hadj Malick Sarr, alias Luc Sarr, Pca des Ads, un ex-Prof de Jean de la Fontaine ; le Sg Amadou Hamath Diouf, un Informaticien du Système «Gaïndé»