Ce 28 février s’ouvre la Conférence de Kaboul pour la paix en Afghanistan. Il s’agira de la deuxième édition. La première s’était tenue en juin dernier. Elle n’avait abouti à aucune prise de décision. Cette fois-ci le président afghan promet de présenter « un plan de paix global ». Cela fait 17 ans que les Etats-Unis ont envahi l’Afghanistan, mettant fin au régime taliban. Ces derniers contrôlent aujourd’hui près de 40% du territoire et mènent régulièrement des attaques contre les forces de sécurité afghanes et les forces étrangères. Ils ont adressé un message ce mardi aux Etats-Unis pour les inviter à des pourparlers de paix.
La Conférence de Kaboul pour la paix en Afghanistan se tiendra sans représentant des insurgés talibans. Autour de la table, les délégations de 25 pays de la région, dont l’Inde et le Pakistan. Ce dernier, régulièrement accusé de soutenir les insurgés talibans, subit depuis plusieurs mois maintenant les pressions des Etats-Unis pour lutter plus efficacement contre le terrorisme sur son sol.
L’ONU ainsi que les Etats-Unis participant à cette grande réunion régionale pour la paix, dont la précédente édition en juin n’avait abouti à aucune mesure concrète. Cette fois-ci, le président afghan promet un plan de paix global. Depuis plus de deux ans, les discussions avec les talibans sont au point mort. Ces derniers, qui ont toujours rejeté l’idée de pourparlers de paix tant que des forces étrangères se trouvent sur le sol afghan, se disent désormais prêts au dialogue dans un message publié sur leur site internet.
Néanmoins ils ne s’adressent qu’aux autorités américaines, n’évoquant à aucun moment le gouvernement afghan dont ils ne reconnaissent pas la légitimité, le considérant comme un pantin aux mains des Etats-Unis. Selon certains experts, ce revirement des talibans s’expliquerait par la pression des autorités afghanes et des Etats-Unis sur leurs homologues qatariens afin qu’ils ferment le bureau des talibans qui se trouve à Doha.