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Usa : Jared Kushner n’a plus accès aux documents top-secret

Aux Etats-Unis, Jared Kushner n’a plus accès aux informations les plus sensibles de la Maison Blanche. Le gendre et proche conseiller du président disposait jusqu’ici d’une autorisation temporaire et demandait, en vain, depuis plusieurs mois, une autorisation d’accès complète. Selon le Washington Post, ses contacts avec certains responsables étrangers ont suscité des inquiétudes jusqu’à cette décision de lui retirer l’accès aux documents « top-secret ».

Le journal soutient que « des fonctionnaires d’au moins quatre pays [Emirats arabes unis, Chine, Israël et Mexique] ont discuté en privé de la manière dont ils pouvaient manipuler Jared Kushner, en tirant parti de complexes arrangements commerciaux, de ses difficultés financières ou encore de son manque d’expérience en matière de politique étrangère ».

Certains hauts responsables de la Maison Blanche se seraient même émus de la « naïveté » du trentenaire. Ces informations seraient ensuite remontées au conseiller à la sécurité nationale du président Trump, lors de ses briefings quotidiens avec les services de renseignement.

Une balle dans le pied ?

La presse se demande si, dans ce contexte, Jared Kushner est toujours en mesure de mener à bien sa mission. Cela représente pour lui une « grave perte en matière d’information », estime le Washington Post dans un autre papier. Le journal interroge un ancien agent du renseignement. Il explique que Jared Kushner n’aura plus accès aux informations que le président reçoit tous les matins, ni à certaines réunions de haut niveau où circulent certains documents top-secret. Cela pourrait le gêner dans la mise en œuvre du plan de paix au Proche-Orient qu’il est censé piloter.

Delta vs NRA : débat impossible autour des armes à feux

En Floride, c’est ce mercredi que rouvre le lycée de Parkland, touché par une fusillade, il y a 2 semaines. La tuerie avait fait 17 morts et poussé les survivants à réclamer un durcissement des lois sur les armes à feu. Certaines compagnies avaient coupé leurs liens avec la NRA, le puissant lobby des armes, et certaines souffrent d’un effet boomerang. « Impossible d’être neutre dans ce dossier », constate The New York Times, qui rapporte les mésaventures de Delta Airlines. La compagnie aérienne américaine avait décidé de mettre fin aux rabais dont bénéficiaient les membres de la NRA.

En guise de mesure de représailles, le Sénat de Géorgie -l’Etat dans lequel est basé Delta-, à majorité républicaine, menace désormais de lui couper les ailes. Il a évoqué la fin possible d’une exonération de taxes sur le carburant, une ristourne de 50 millions de dollars. Cette réaction, juge le New York Times, « met en lumière le défi auquel sont confrontées les entreprises de ce pays, qui luttent pour s’adresser à deux extrémités politiques et culturelles, de plus en plus éloignées aux Etats-Unis ».

Argentine : la mort de « la hyène »

En Argentine, la presse revient sur la mort, à 90 ans dans un hôpital militaire, de Luciano Menéndez. « L’un des tortionnaires les plus féroces de notre histoire », titre La Voz, qui propose un long papier sur l’histoire de cet ancien général, surnommé « le chacal » ou « la hyène ».

Entre 1975 et 1979, il était le chef du puissant Troisième corps d’armée, le 2e d’Argentine, et dirigeait à ce titre la répression dans une grande partie du pays. Clarín ironise : Luciano Menéndez a eu deux « privilèges rares », « il était le plus jeune général de l’histoire récente du pays, et, à la fin de sa vie, le militaire qui a reçu le plus de condamnations pour [des crimes] commis pendant la dictature ». 13 condamnations à la prison à vie, notamment, pour un homme qui n’a jamais exprimé de remords.

Les femmes à l’honneur dans le budget canadien

Un mot, pour finir, du gouvernement canadien, qui met l’accent sur la parité homme-femme dans son budget 2018-2019, pour attirer davantage de femmes sur le marché du travail. « Les femmes sont citées pas moins de 679 fois dans le document de 420 pages », écrit Le Devoir, « aucun domaine n’a été oublié, pas même l’aide internationale ou encore les sports ». Le bureau de la Condition féminine gagne du galon, et devient un ministère à part entière. Premier objectif, explique Le Devoir : réduire les écarts de salaire entre hommes et femmes, pour commencer dans la fonction publique et les secteurs qui relèvent de sa compétence, comme les transports ou les banques.

Ces mesures incitatives visent aussi à remédier au vieillissement de la population canadienne. L’éditorialiste de La Presse regrette pour sa part le manque de détail sur la mise en œuvre de ces mesures et leur coût total. « Un mur de bureaucratie nous sépare encore du fil d’arrivée », estime-t-il. Le Devoir explique aussi que ce budget est le premier à avoir été conçu en se basant sur une « analyse comparative entre les sexes », qui évalue les impacts de chaque politique pour les femmes, les hommes ou les autres identités de genre. Les libéraux projettent de légiférer pour que l’utilisation de cette analyse comparative soit rendue obligatoire à l’avenir dans la préparation d’un budget fédéral.

Rfi.fr

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