Après un répit de quelques jours, les bombardements et les combats ont repris à Douma, dans la Ghouta orientale de Damas. Au moins 32 civils ont été tués dans des raids de l’aviation syrienne et russe dans la ville rebelle, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). Deux personnes sont mortes et quinze autres blessées dans la capitale après la chute d’obus tirés par les insurgés.
L’option militaire revient sur le tapis après l’échec des négociations entre la Russie et les islamistes de Jaych al-Islam. Une quarantaine de raids aériens ont visé la ville de Douma et ses environs, samedi, alors que les rebelles ont tiré des salves d’obus sur plusieurs quartiers de la capitale, dont la célèbre place des Omeyyades.
Après le pilonnage de la capitale, les forces d’élite de la Garde républicaine ont lancé une opération terrestre contre les hameaux entourant le dernier bastion rebelle de la Ghouta orientale. La télévision d’Etat a annoncé que l’armée avait progressé dans ce secteur. La chaine al-Ikhbariya, proche du régime, a déclaré que les prochaines heures seront « décisives », laissant entendre que l’assaut final était imminent.
Mais des sources proches de Damas affirment que les opérations terrestres de ce vendredi visent surtout à accentuer la pression sur l’aile dure de Jaych al-Islam, qui refuse catégoriquement de se retirer de la ville.
Offensive générale contre l’EI
L’objectif est de ramener le groupe islamiste à la table des négociations, pour l’application de l’accord d’évacuation. D’ailleurs, le délai de cinq jours donné par la Russie aux rebelles pour mettre en œuvre l’accord n’a pas encore expiré.
En revanche, l’armée syrienne masse des troupes pour une offensive générale contre le groupe Etat islamique, qui contrôle toujours les quartiers de Qadam, Hajar al-Aswad et le camp palestinien de Yarmouk, au sud de Damas.
Rfi.fr