Selon le gouverneur de Ménaka au Mali, deux attaques à deux jours d’intervalle ont fait une quarantaine de morts. La première attaque, dans les environs de la localité d’Andéramboukane, aurait fait 12 morts selon le MSA, entre 6 et 9 selon les autorités locales. Le lendemain, le 27 avril, non loin d’Infoukaretane, 31 personnes ont été tuées. Selon les premiers éléments d’informations recueillis par le gouverneur de Ménaka, les assaillants sont décrits comme des « Peuls à moto », accusés de faire partie de l’Etat islamique. Il pourrait s’agir de représailles suite à des opérations de deux groupes armés, le MSA et le Gatia, soutenus par les forces françaises Barkhane.
« Les 26 et 27 nous avons eu deux attaques, explique le gouverneur de Ménaka Daouda Maïga. Une au sud-est d’Andéramboukane, dans un endroit appelé Akliz, et le 27, une au nord-est d’Infoukaretane, dans un site appelé Wakasa. Pour la première attaque du côté d’Andéramboukane, on parle d’entre 6 et 9 tués. Et pour la seconde, les sources s’accordent à 31 tués, sur le site même, par des éléments supposés de l’État islamique, que tout le monde caractérise de « Peuls à moto » ».
Selon le gouverneur, il pourrait s’agir de représailles suite à des opérations de deux groupes armés, le MSA et le Gatia, soutenus par les forces françaises Barkhane. L’ONU disait avoir reçu des informations faisant état de dizaines d’exécutions sommaires dans le cadre de ces opérations. Informations démenties par les deux groupes armés.
« Il y a de fortes chances que ce soient des représailles par rapport aux dernières interventions du MSA et du Gatia sur les éléments de Abou Walid al-Sahraoui, donc de l’État islamique, qui sont au sud-ouest de la région de Ménaka, précise Daouda Maïga. Nous pensons que c’était probablement une action de représailles, mais aussi pour terrifier les populations, afin de dire « voici ce que nous pouvons faire ». En deux attaques, on parle d’une quarantaine de tués, ce qui est énorme. »
Le gouverneur de Ménaka lance un appel au calme et à tout faire pour éviter un embrasement communautaire. Il rappelle qu’il est faux d’affirmer que les groupes armés ou terroristes sont mono-ethniques et que rien ne justifie des représailles contre des populations civiles.
Pour le gouverneur de Ménaka, le fait que temps de personnes soient tuées à deux jours d’intervalle est un signe qui favorise « l’éclatement d’un conflit intercommunautaire, en stigmatisant justement deux communautés, celles des Peuls et des Daoussaks ».