Nicolas Sarkozy avait attendu trois ans et demi après son départ de l’Elysée pour faire son inventaire. François Hollande, lui, a déjà commencé. Au début du mois, il discute avec la presse dans l’avion qui le ramène des Jeux olympiques au Brésil. Et maintenant, dans ce livre écrit par deux journalistes politiques.
A chaque fois, c’est du « off », mais les confidences du président sont évidemment pesées et sous-pesées. François Hollande connaît les médias et sait s’en servir.
A travers ces « fausses confidences », on découvre un président à la fois transparent – sur le chômage, mais aussi cynique et calculateur, comme sur la déchéance de nationalité.
Recadrage
L’exercice lui permet de recadrer ses ministres, lorsqu’il critique un Manuel Valls « victime de sa communication » ou se moque d’un Emmanuel Macron, « objet médiatique ».
Il en profite surtout pour se libérer de sa promesse d’inverser la courbe du chômage : il est persuadé que c’est sur les valeurs et la sécurité que se jouera la présidentielle et pas seulement sur l’économie. Manière d’évacuer par avance les critiques.
Angle d’attaque
François Hollande affiche enfin son angle d’attaque pour 2017, « être capable d’apparaître comme nouveau aux yeux des électeurs ». Pas encore candidat mais déjà en campagne, il va tenter de remettre au goût du jour son slogan : « Le changement, c’est encore moi ».
François Hollande ne devrait se déclarer candidat qu’en décembre 2016. Lundi prochain, il retrouvera son gouvernement à l’Elysée pour le conseil des ministres de la rentrée.
Actusen.com avec Rfi.fr