Particulièrement surprenante et à son avantage lors de ses deux premières sorties dans « son » Mondial, la Russie a été refroidie par l’Uruguay (3-0) ce lundi, lors de la troisième et dernière journée du groupe A. De ce fait, c’est la Celeste qui termine en tête de la poule.
La Russie avait su impressionner son monde lors du match d’ouverture face à l’Arabie Saoudite (5-0), et avait confirmé cinq jours plus tard au détriment de l’Egypte (3-1). Ces succès, bâtis sur la motivation et l’engouement liés à l’événement, avaient permis de faire taire les nombreux détracteurs qui ne croyaient pas aux chances de la Sbornaia d’exister dans cette Coupe du monde. Il faut dire qu’en préparation, le pays organisateur n’avait pas réussi à remporter un seul de ses sept derniers matches… Néanmoins, à l’approche de cette manifestation planétaire, la troupe de Stanislav Cherchesov avait su se surpasser.
Mais ce lundi, ça n’a pas suffi au moment de croiser l’adversaire le plus sérieux du groupe A, pour un duel entre deux formations déjà qualifiées pour le tour suivant. Sans véritablement être inquiété, l’Uruguay s’est imposé (3-0) à Samara, validant donc la première place de la poule. Et de match il n’y a pas vraiment eu, non pas au regard des quelques changements apportés par les deux sélectionneurs dans leur onze de départ, mais plutôt du fait du scénario de la partie. La Russie n’y est pas vraiment, alors qu’en face, on la joue sérieux et concentré. Luis Suarez trompe la vigilance d’Igor Akinfeev sur coup franc, avec le concours étrange du mur russe et plus précisément d’un Sergey Ignashevich qui ouvre grand la porte au Blaugrana (1-0, 10e)… Quelques minutes plus tard, c’est une frappe de Diego Laxalt détournée qui fait mouche (2-0, 23e). Et c’est le facteur X de la Sbornaia depuis le début de ce Mondial, Denis Cheryshev, auteur de trois buts depuis l’entame du tournoi, qui cette fois-ci propulse le cuir dans ses propres filets.
Rien ne sourit aux autochtones à Samara, et ça se confirmera encore avant le repos. Igor Smolnikov écope d’un deuxième carton jaune synonyme d’exclusion précoce (36e), rendant encore plus complexe la tâche et les rêves d’égalisation synonyme de première place du groupe. A l’usure et après moult tentatives avortées, Edinson Cavani porte l’estocade (3-0, 90e), débloquant enfin son compteur personnel. Et c’est bien la Celeste qui termine en tête et devra donc se frotter au deuxième du groupe B samedi prochain. Difficile pour l’heure de savoir si c’est une bonne ou une mauvaise nouvelle pour Oscar Tabarez et les siens, en attendant de connaître la vérité du terrain et l’identité du futur adversaire, entre l’E
spagne, le Portugal et l’Iran.
Football.fr