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Procès en appel de Khalifa Sall : la défense part en vrille

L’audience devait s’ouvrir à 10 heures. Le juge Demba Kandji s’est pointé avec quarante minutes de retard. Il demande à Yaya Bodian de venir à la barre.

L’accusé lui affirme qu’il ne peut répondre à aucune question sans la présence de ses avocats. La veille, Fatou Traoré avait eu la même attitude.

Par contre, Mbaye Touré lui tient à faire une déclaration. «Je suis devant cette barre parce que j’ai eu de la malchance. Ce sont les risques du métier. Mais, j’y reviendrai», assure-t-il.

Mais, sans la présence de son avocat pour le guider, l’accusé devait user d’astuce. Le juge Demba Kandji, après l’avoir criblé de questions, passe la main au procureur.

Ce dernier lui signifie, poliment, qu’il n’avait pas de questions. Il revenait dès lors à l’agent judiciaire de l’Etat de s’adresser au gérant de la Caisse d’avance.

Antoine Félix Diome voulait savoir pourquoi Mbaye Touré a accepté que les décaissements se fassent sur la base de fausses justificatives.

«J’ai trouvé une pratique qui est antérieure à ma venue. Je l’ai perpétuée». Le frère de Me Khassimou Touré tient à s’expliquer davantage mais, l’ancien substitut du procureur estime que sa question est assez claire.

Après, Me Yérim Thiam, avocat de l’Etat, demande à Mbaye Touré d’éclairer sa lanterne sur les pièces utilisées pour justifier les dépenses de la Caisse d’avance.

Seulement, son interlocuteur lui fait savoir qu’il ne souhaite s’exprimer sur cette question. Déçue, la robe noire se rassoie sur son siège. Ses autres confrères de la partie civile ont laissé entendre qu’ils n’avaient pas de questions.

Ibrahima Yatma Diaw et Amadou Makhtar Diop ont, au même titre que Mbaye Touré, décidé de répondre aux questions de la cour et des avocats.

Omar Ndiaye (Actusen.sn)

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