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Trois questions à Imam Youssoupha Sarr, président bureau exécutif de la fédération des associations sénégalaises de consommateurs: «Quand on rencontrait la Sde, ce n’était pas pour une prise de position ; les explications du Ministère ne nous suffisaient pas…»

«Les explications que le Ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement nous a données concernant l’offre technique ne nous suffisaient pas. Quand on rencontrait la Sde, ce n’était pas pour une prise de position. Nous lui avons, clairement, signifié que nous adoptons une position neutre, dans ce contentieux. La position de la Fédération n’était pas de se ranger derrière la Sde. Nous avions pris l’initiative d’écouter les deux parties, pour savoir où se situent la vérité et les intérêts du consommateur, pour nous ranger de ce côté-là». Telles sont, entre autres, les précisions d’Imam Youssoupha Sarr, Président du Bureau exécutif de la Fédération des Associations sénégalaises de consommateurs, dans cet entretien accordé à SourceA. Au lendemain des deux réunions que lui et ses amis de ladite Fédération ont eues avec le ministre Mansour Faye et la Sde.
 

SourceA : Nous avons appris que la Fédération sénégalaise des Associations de consommateurs a, récemment, rencontré le Ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement, ainsi que les responsables de la Sénégalaise des eaux (Sde). Quel en était l’objectif?

Le contrat de la Sde doit terminer, le 31 décembre prochain. Depuis presque un an, nous sommes dans la procédure d’appel d’offres. Récemment, la Commission avait désigné, provisoirement, SUEZ pour la gestion de l’eau, ce qui avait, ensuite, déclenché des problèmes entre la Sde et le Ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement. En tant qu’Association consumériste, nous avons pris notre bâton de pèlerin, parce que nous avons notre mot à dire, dans ce contentieux. C’est cette démarche responsable qu’on a prise.

Les deux parties (la Sde et le Ministère) nous ont, d’ailleurs, appelé. Le ministre nous a reçu, la semaine passée, lui, son Cabinet, le Directeur de la Sones et celui de l’Ofor. Nous leur avons signifié que l’objectif de notre présence, c’est de les écouter pour qu’ils nous présentent la situation et nous avons ensuite pris note. Après cette rencontre, nous avons aussi eu une réunion avec les responsables de la Sde pour savoir, exactement, ce qu’il en est. La Sde a, ainsi, manifesté sa disponibilité à nous fournir une documentation détaillée.

Après avoir rencontré les deux parties, quelle est la position de la Fédération ?

Quand on rencontrait la Sde, ce n’était pas pour une prise de position. Nous lui avons, clairement, signifié que nous adoptons une position neutre, dans ce contentieux. La position de la Fédération n’était pas de se ranger derrière la Sde. Nous avions pris l’initiative d’écouter les deux parties, pour savoir où se situent la vérité et les intérêts du consommateur, pour nous ranger de ce côté-là. Nous n’avons pas encore dégagé notre position sur ce problème, parce qu’elle est à l’étude.

La Fédération n’y était pas pour adopter des plans d’actions. La Sde avait proposé l’offre la moins disante. Nous savions, déjà, cela. Mais, la Commission d’attribution avait choisi Suez, avant que l’Autorité de régulation des Marchés publics (Armp) ne suspende cette attribution. Les explications que le Ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement nous a données concernant l’offre technique ne nous suffisaient pas. C’est la raison, pour laquelle nous avions rencontré la Sde.

On a pris d’importants renseignements, mais aucune position n’a été prise par rapport à telle partie, au dépend d’une autre.

L’Armp a suspendu l’attribution provisoire du marché. Mais compte tenu du fait que la Sde a fait l’offre la moins disante, pensez-vous qu’il est logique que le marché soit filé à SUEZ ?

Cela nous a étonnés. Nous avons entendu à ce sujet ceux qui ont en charge la Commission d’attribution du marché et les autorités compétentes. Nous sommes, maintenant, en train d’étudier les informations recueillies. C’est seulement après cette étude que nous pourrons définir ou dégager notre position sur ce contentieux. De notre point de vue, quand on affirme qu’une Société a fait l’offre la moins disante, elle doit être choisie. Mais, quand on a entendu le Ministère de l’Hydraulique, il nous a donné d’autres arguments sur le plan technique. Nous lui avions répondu qu’elles seront vérifiées. Il y a moins disante et mieux disante.

Propos recueillis par Ousmane THIANE, Stagiaire

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