C’est à croire que la recommandation de la Mission d’observation électorale de l’Union européenne portant abandon du parrainage citoyen pour les élections locales n’agrée personne du côté de la majorité présidentielle.
Après la sortie musclée du ministre de l’Intérieur Aly Ngouille Ndiaye qui a catapulté Elena Valenciano et son équipe dans les cordes, Aminata Touré tente de ramener à la raison ces observateurs.
Mimi qui rappelle avoir «eu l’opportunité de diriger de nombreuses missions d’observation d’élections présidentielles en Afrique» estime que «les observateurs n’ont pas vocation à faire changer les lois votées par des pays souverains».
En effet, «même si des améliorations peuvent être apportées au processus», Aminata Touré défend bec et ongle qu’il «faut maintenir le parrainage afin que l’expression du suffrage universel se fasse dans des conditions permettant de maintenir la stabilité et la paix dans nos pays».
«La loi sur le parrainage a été votée par notre Assemblée nationale et je considère que la recommandation de de l’Union Européenne de supprimer le parrainage sort du champ de l’observation d’élections», assène-t-elle.
Dans un post sur Facebook, la présidente du Conseil économique social et environnemental vante les mérites du parrainage sans lequel, dit-elle, «il aurait été impossible d’organiser l’élection présidentielle dans des conditions normales avec plus de 100 candidats à la candidature. Sans élections correctement organisées, c’est la porte ouverte à tous les risques d’instabilité.».
Actusen.sn