Un homme dans la soupe. En effet, pour les Législatives de juillet prochain, Abdourahmane Dabo a décidé d’aller seul aux urnes. Le président du Rassemblement pour l’éthique et les valeurs émergentes (Reve) est d’avis que, s’il a misé sur la carte du « solitaire », c’est surtout, dit-il, pour apporter cette rupture qui manque tant à l’hémicycle, de l’indépendance à nos jours.
«Nous voulons apporter un très grand changement à l’Assemblée nationale, par rapport à ce qui s’y fait jusqu’à présent. Nous constatons que, depuis les indépendances, ce sont les mêmes qui sont à la tête du pays», relève-t-il, pour le déplorer.
Mais pour autant, celui qu’on appelle affectueusement Dialinké déclare à qui veut l’entendre que le moment est venu de tourner la page de ceux qui sont là, depuis l’histoire politique du Sénégal indépendant.
«Ce troisième âge doit aller à la retraite et se reposer. L’Assemblée nationale n’est pas un lieu d’applaudissements», a fustigé Abdourahmane Dabo. Qui, se voulant catégorique, a remué le couteau dans la plaie de la douzième Législature sortante.
«C’est une honte pour le Sénégal de voir certaines personnes siéger à l’Assemblée nationale sans savoir pourquoi ils y sont», a-t-il ajouté, avant de déclarer que c’est la raison pour laquelle estime-t-il, le parti Reve avec sa jeunsse dynamique, a décidé d’aller chercher seul, le suffrage des Sénégalais.
«J’ai décidé, personnellement, de me battre pour ce changement avec la jeunesse. C’est possible et faisable», croit-il, dur comme fer.
S’agissant d’un probable revirement de situation à 180° pour rejoindre le camp du pouvoir une fois à l’Assemblée nationale, Abdourahmane Dabo se veut formel et catégorique, en déclarant qu’il n’est ni un «altopé» ni un transhumant politique.
«Jamais », a-t-il vociféré. « C’est comme si je retournais dans le même bateau », a conclu avec force conviction, l’enfant de Tambacounda.
Gaston MANSALY (Actusen.com)