Abdoulaye Lam, 37 ans, a été placé sous mandat de dépôt, le 7 septembre 2018. Il est inculpé pour acte de pénétration sexuelle sur O. Keita, une mineure de 13 ans, menace et violence. En effet, il aurait, à 6 reprises, violé la fille. Les faits se sont déroulés à Pikine « Tally Boumak». Face aux enquêteurs, le mis en cause a nié les faits, tout en reconnaissant que la gamine venait souvent chez lui, pour lui vendre du couscous.
Le mis en cause répondant au nom d’Abdou Lam a été convoqué puis mis aux arrêts par la Police suite à une plainte déposée par l’oncle de la gamine, O. Keita. En effet, la fille de 13 ans l’accuse de l’avoir violée à 6 reprises. Les faits se sont déroulés à Pikine «Tally Boumak», selon la partie civile. Selon elle, depuis plusieurs mois, elle subit les appétits sexuels d’Abdou Lam. Après avoir satisfait sa libido, ce dernier a menacé de la tuer, à l’aide d’un couteau, si elle répétait ce qu’il lui a fait. «Avant le début du mois de ramadan, je me suis rendue au domicile du nommé Abdou Lam parce que ma tante Rokhaya m’avait envoyée chez la maman de ce dernier, pour lui vendre du couscous. Ce jour-là, à mon arrivée, dans ladite maison, le nommé Abdou Lam m’a dit qu’il voulait acheter du couscous. Je suis allée en chercher à la maison. A mon retour, je l’ai retrouvé dans sa chambre, pour lui remettre sa commande. A cet instant, il m’a bousculée contre le mur avec toute sa force. Je l’ai supplié de me laisser partir, mais il a sorti son sexe et m’a demandé de le prendre dans ses bras, il m’a embrassée. Je lui ai dit que j’allais en parler à mon oncle. C’est à cet instant qu’il a menacé de me tuer, si jamais je le dénonçais», a raconté la fillette sur procès-verbal, dont s’est procuré SourceA. Elle a précisé aux enquêteurs que son bourreau a abusé d’elle à chaque fois qu’elle se rendait chez lui vendre du couscous pour le compte de sa tante.
En effet, c’est cette dernière qui a découvert qu’il se passait quelque chose entre sa nièce et l’homme de 37 ans. A l’en croire, un jour, ayant constaté que sa nièce a trop duré chez ses clients, elle a pris l’initiative de partir à sa recherche. Elle déclare : «à mon arrivée à la maison, je me suis dirigée dans la chambre de la maman du nommé Abdou Lam, où j’ai envoyé ma nièce. C’est à cet instant que j’ai entendu du bruit derrière moi. Je me suis retournée et j’ai vu le mis en cause en train de bousculer ma nièce, pour la faire sortir de la maison. J’ai, tout de suite, giflé la petite, car j’ai compris son jeu avec Abdou Lam. J’ai eu, profondément, mal car je l’ai jetée dans la gueule du loup, au moment où j’ai commencé à l’envoyer vendre du couscous dans ce domicile. Quand j’en ai parlé à mon mari, on l’a conduite chez la sage-femme qui a confirmé nos doutes».
Interpellé, Abdou Lam a nié, jusqu’à la dernière énergie, avoir entretenu de rapports sexuels avec la fille. Le mis en cause a, d’emblée, précisé aux enquêteurs qu’il considère la fille comme sa nièce. «Elle fréquente notre domicile, depuis le bas âge. Elle vient chez moi, pour me vendre du couscous que sa tante prépare, tous les soirs. C’est vous dire qu’elle a l’habitude de se rendre dans toutes les maisons du quartier, pour y apporter les commandes. Un jour, j’ai trouvé son oncle la chercher à une heure tardive de la nuit, et je l’ai aidé dans ses recherches», s’est-il dédouané, en attestant n’avoir jamais violé la fille encore moins l’avoir menacée. Toutefois, il a admis que la fille est venue, moult fois, chez lui.
En attendant d’être élucidé sur son sort, Abdou Lam est en train de se familiariser avec les affres de l’incarcération. Son jugement étant prévu, courant octobre, il subit les conséquences de la grève des Agents judiciaires qui dure plusieurs jours, maintenant.
Maguette Ndao (Actusen.sn)